Si j’ai bien lu, elles sont quatre (présentées en page 13) à avoir initié ce collectif à partir d’une enquête universitaire réalisée dans la ville de Genève à propos de la place de la femme. Je cite : « Cette étude révèle que contrairement aux idées reçues en Suisse aussi les personnes sexisées subissent de nombreuses violences dans l’espace public… » En réponse à ce constat, Accorps est imaginé comme un outil. C’est ainsi que chaque 14 du mois des performances « permettent aux participant.e.x.s de réinvestir l’espace public en se réappropriant leur pouvoir corporel. » Ces ‘actions’ s’articulant avec des expos et des ateliers en milieu scolaire. Avant de me reprocher un quelconque manque de légitimité à rédiger cette chronique, lisez-la jusqu’au bout.

Sans doute à cause du bleu des images, ma première pensée a été pour une performance du peintre Yves Klein que dans mon souvenir j’appelais ‘identité’ mais que Martial Raysse a baptisé ‘Anthropométrie’. Une vidéo où l’on voit des jeunes femmes nues peintes en bleu (IKB, le bleu Klein) apposer leur corps sur une toile… cela date de 1960. Vous pouvez maintenant lire le texte de la quatrième de couverture… et considérer les images vues dans le livre comme des traces nécessaires d’une indispensable catharsis imposée pour, à mon sens, encore longtemps. Page 73 celle qui parle (Matilda Florez) ce 14/05/2023 commence par : « On m’a appris à avoir peur et à vivre avec cette peur… ». Imaginez un instant que l’on cesse d’apprendre aux femmes à avoir peur et à ceux qui les effrayent qu’ils ne sont pas les petits rois du monde.

A regarder et lire en écoutant Joan Baez interpréter ‘Imagine’ de John Lennon.

Accorps
Collectif
Editeur : Slatkine

www.slatkine.com

Accorps
5.0Note Finale

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