Ne vous étonnez pas de l’illustration en couverture, ce roman qui narre une enquête-aventure du shérif Walt Longmire s’ouvre sur un train et s’achève presque sur un train. Un de ces trains qui transportent le charbon extrait d’une des plus grandes mines des USA et dont les wagons ont des parois lisses. Je supposerai que vous appréciez Craig Johnson à sa juste valeur et que vous suivez ses enquêtes alors, peut-être que comme moi, vous serez un peu gêné que l’édition en langue française ne suive pas la chronologie des publications originales avec juste le décalage des traductions. Passons.
Dans cette enquête, Walt est d’abord hors de sa juridiction, ensuite il est « engagé » par une amie de son mentor dont le mari, flic à la retraite, vient de se suicider en agissant comme pour se punir. Et Walt va être grand-père puisque Cadi sa fille l’attend pour accoucher à Philadelphie. Si vous avez le temps, allez retrouver chez Johnson l’étirement et la compression du temps – jour, heures – des enquêtes. Et l’importance de la météo. Et les touches d’humour. Là, le « dialogue » avec le chien est remarquable. Walt fonctionne ici un peu comme un privé et certains lecteurs, en prenant connaissance de ce que révèle l’enquête, ne pourront s’empêcher de penser à un certain Philip Marlowe qui avait le don pour dénicher des héroïnes vénéneuses. Il découvre aussi une « société secrète » très particulière fondée en prison par des condamnés. Et je retiendrai que, comme tous les héros, Walt est très fatigué lorsqu’il boucle son enquête, il a juste le temps de sauter dans l’avion qui l’amène à Philadelphie… Peut-être qu’en lecteur « émotif » – sensible à ce qui est raconté et vécu par les personnages – vous irez vérifier chez Raymond Chandler cette fatigue physique et « morale »…
Bonnes lectures.
Tout autre nom
Auteur : Craig Johnson
Editeur : Gallmeister
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