Starlight

Il s’agit d’un roman inachevé publié à titre posthume. J’ai un faible pour la couverture où une première impression m’a fait voir une tête de bison… Regardez bien, l’œil est à gauche à la hauteur du R de Richard… Mon éducation m’a rendu friand de ce qui concerne les Indiens de l’Amérique du nord et je croyais prendre du plaisir à lire… Mais j’ai commencé à tiquer sur la tournure française de certaines phrases qui demandait une deuxième lecture vérificatrice pour confirmer ou infirmer la première lecture… J’ai trouvé par exemple des “allumettes en bois”… Alors je suis allé chercher des informations sur la traductrice… Madame Raguet est enseignante à la Sorbonne, enseignante en traductologie (?). Et on supposera que sa traduction est proche du texte original et vise à en rendre l’originalité… Ce qui nous donne parfois des choses un peu baroques où le langage parlé (J’t’dis pas !) côtoie le soutenu…

C’est une histoire dans laquelle “s’affrontent” trois paires de personnages. Les méchants : Cadotte et Anderson, alcooliques et violents qui tenaient sous leur coupe les gentilles Emmy, l’adulte, et Winnie, l’enfant. Ces dernières parviennent à s’enfuir mais se font prendre pour vol. C’est Frank Starlight, camarade de vie et de travail de Roth, qui va les prendre en charge. Frank est un Indien qui réussit et vend bien de formidables photos d’animaux en liberté. De ces animaux qu’on dit sauvages et dont il sait aussi parler avec ce qu’il faut de justesse et d’affection pour nous émouvoir intelligemment. Frank est un Dersou Ouzala, un Jeremiah Johnson de la littérature… Il me renvoie au final du film de Michael Cimino The Sunchaser. Et me montre un rapport à la Terre, j’allais écrire : à la mode, mais c’est un rapport charnel, sensuel que celui que nous entretenons avec la nature… Un rapport où il n’est pas besoin d’une poêle pour cuire un poisson…Il suffit d’un peu d’argile…

L’éditeur canadien a choisi de proposer une fin que les éditions Zoé reprennent, j’avoue que pour ma part je me serais contenté de mon incertitude – fausse – quant au devenir des personnages. Fermer un livre sur le mot fin c’est parfois s’empêcher de penser ce qu’on a lu d’une autre manière. Laisser une fin ouverte c’est donner au lecteur le droit de choisir ou de ne pas choisir la fin qui lui conviendrait.

Bonne lecture.

Starlight
Auteur : Richard Wagamese
Editeur : Zoé

www.editionszoe.ch

Starlight
4.0Note Finale

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