Vous connaissez le principe : tester le plus grand nombre de lieux possibles et vous présenter les 30 meilleurs. L’exercice est des plus difficiles pour cause de subjectivité et pour cause de tourisme. Côté subjectivité, je peux en fonction de l’excellence d’un sandwich supporter mon aversion pour le bleu des fauteuils. Côté touriste, je ne peux rien hélas contre un afflux trop massif et soudain qui obligerait un chef à changer de fournisseurs…

La première des choses que j’ai remarqué dans le Tokyo présenté c’est la non-exiguïté de certains lieux. Comme si pour être bien et mieux les Japonais aimaient occuper de grands espaces. Et que dans le même temps ils savent en envahir le minimum : page 56/57 la plus petite librairie du monde et page 27 passer la nuit dans l’étagère d’une bibliothèque. La page 51 et sa photo du chef qui manipule des baguettes m’a fait me poser une question triple : est-ce que les enfants japonais ont le droit de manger avec leurs doigts ? Existe-t-il des mini baguettes pour eux ? A quel âge apprennent-ils à les manier ? Regardez bien la page 59, elle risque de vous surprendre. Tout comme l’idée de devoir écrire une lettre de motivation pour pouvoir manger chez Kazu, dans un restaurant qui n’a que deux tables… La photo page 112 me plaît et au moins une des quatre règles des repas organisés par l’artiste Ayako Suwa : avoir les yeux fermés, manger avec les mains, en une seule bouchée, en même temps que les autres convives. Pour partager la même sensation. Alléchant, non ? Cette mobilisation sensorielle qui fait de la cuisine un art sensuel.

Hélas, nous en sommes encore à nous contenter de rêver et pour cela la recette est bien connue : ouvrez un livre…

Bonne lecture.

Soul of Tokyo
Auteures : Fany et Amandine Pechiodat
Editeur : Jonglez

http://jonglezpublishing.com/fr/

Soul of Tokyo
5.0Note Finale

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