Ronaldo a rejoint à la Juventus de Turin, Buffon le Paris Saint-Germain, l’assistance vidéo à l’arbitrage est apparue à la dernière Coupe du Monde et les footballeurs arborent désormais des coupes de cheveux blonds platine. Le monde du football évolue, dans bien des domaines, mais qu’en est-il de FIFA ?


« Die Bester, die Meister, les grandes équipes, the CHAMPIOOOONS ». Depuis des années, vous écoutez sans le savoir ces paroles sorties des cieux, annonciatrices de ce qu’il se fait de mieux en matière de football. Et oui, c’est bien l’hymne officiel de la Ligue des Champions, en trois langues, dont il est question! Avec cette info, je suis sûr, qu’au moins, vous aurez appris une chose à la lecture de cet article. Et cela me remplit de joie.

Si j’évoque la plus belle des compétitions annuelles, c’est qu’EA Sports a chipé les droits des coupes européennes à son grand rival PES qui les détenait jusqu’à alors depuis une dizaine d’années. Une nouveauté sur laquelle l’éditeur américain a logiquement axé sa communication et il suffit de lancer le jeu pour que se lance une finale de ladite coupe entre la Juventus et le PSG. Annonciateur du vainqueur de la prochaine édition ? On le saura en juin 2019. Question licences, si la Ligue des Champions et l’Europa Ligue font leur apparition, il est à noter quelques absences préjudiciables comme la sélection croate, finaliste du dernier Mondial, l’équipe du Brésil dans laquelle Neymar est entouré de parfaits inconnus ou encore de l’intégralité du championnat russe. De nouvelles équipes chinoises font bien leur apparition, mais qualitativement, on est en droit de se sentir quelque peu floué.

EA Sports a innové sur un point où on l’on ne l’attendait pas et qui pourtant reste essentiel à sa licence : le multi sur une même console. Le mode « coup d’envoi » classique s’est donc offert un bon lifting avec l’apparition de matchs aux règles spéciales qui apportent du peps pour les soirées entre potes. Dans le mode « Survie », chaque fois qu’un utilisateur marque un goal, un de ses joueurs de champ est exclu de manière aléatoire. Une bonne idée qui redonne un avantage à celui qui doit revenir au score. En « Distance », un but à l’extérieur compte double: de quoi augmenter les prises de risques et voir de sacrés retournements de situations. A noter aussi « Sans règle » où les arbitres font grève et où tout devient permis: pas de hors-jeu, pas de cartons et quelques jambes en lambeaux. Des tournois rapides sont aussi proposés pour déterminer qui est le meilleur en BO3 ou BO5, ou encore une confrontation aller-retour sur deux matchs avec la règle des buts à l’extérieur. Enfin, il est aussi possible de profiter de la nouvelle licence Ligue des Champions et de s’étriper dans une ambiance de finale européenne.

Du nouveau sous le soleil donc en multi local mais qu’en est-il du reste? Force est de constater que FIFA 19 offre de nombreuses possibilités et que le contenu n’a jamais été aussi riche. Même s’il n’a pas beaucoup évolué depuis les derniers épisodes, le mode Carrière est toujours aussi prenant et chronophage. Cela prend en effet un certain temps de construire son équipe pas à pas tout en misant sur de jeunes pousses qui gagnent en compétences année après année. Si vos finances le permettent, autant miser directement sur le champion du Monde Mbappé, la perle du jeu sans aucun doute possédant à 19 ans une marge de progression énorme. Concernant FIFA Ultimate Team (FUT), on notera surtout un allègement de l’interface, celle-ci devenant bien plus limpide et efficace qu’autrefois. A part cela, le principe reste le même: construire sa « dream team » et affronter les autres joueurs sur le réseau. Bien entendu, le système fonctionne toujours avec des packs, gratuits et payants, qui débloquent des joueurs.

Le mode aventure suit quant à lui toujours les péripéties débutées il y a deux ans d’Alex Hunter, désormais membre de l’effectif pléthorique du Real Madrid. Pour une fois, l’histoire fait intervenir d’autres protagonistes que l’on doit aussi porter vers les sommets. Sa sœur Kim souhaite se faire une place en équipe nationale américaine et jouer le prochain Mondial alors que leur pote Danny Williams tente de lancer sa carrière en Premier League anglaise. Ce  qui devrait être le dernier volet de l’histoire réussit à nous divertir pendant une bonne dizaine d’heures tout en nous permettant de se jauger avec la nouvelle jouabilité.

Et autant vous le dire, il vous en faudra des matchs pour vous faire la main. Tout d’abord, les passes demandent beaucoup plus de précision et de timing qu’auparavant, les défenseurs n’hésitant pas à intercepter n’importe quel ballon qui passe à portée. Dans ces conditions, difficile de lancer Sterling d’une passe en profondeur et de battre le gardien. Ho non! Les défenseurs sont en permanence sur le qui-vive, bien plus que dans les derniers épisodes. Place donc à la possession de balle chère au FC Barcelone. On prend son temps, on n’hésite pas à revenir en arrière, même jusqu’au gardien s’il le faut. Impensable il y a encore quelques années où l’on passait des deux côtés du terrain sans temps mort. Balle au pied, les changements de direction sont également plus difficiles à effectuer et dribbler plusieurs joueurs pour se confronter au gardien est bien plus rare. Dans le même temps, la vitesse du jeu s’est franchement accélérée. Ce qui, d’une part, rend le rythme irréaliste, mais qui surtout rentre en contradiction avec le très rigide système de passes. En gros, il faut pouvoir trouver son coéquipier dans un trou de souris, au bon moment, et à pleine vitesse. Pas facile donc de s’adapter à cette jouabilité nécessitant presque des réflexes d’extraterrestres. On notera également l’apparition d’un nouveau système de tir en deux temps lors d’une tête ou d’une reprise de volée demandant à appuyer une deuxième fois sur le bouton tir au timing « parfait » pour que la balle se loge au fond des filets. Un peu trop tôt ou trop tard et l’action accouchera d’un tir ridiculement mou. Encore une affaire de timing! Autre changement bienvenu, l’écran tactique qui a fait peau neuve. Il est désormais bien plus aisé d’organiser son équipe à l’avance pour plusieurs cas de figure, à savoir ultra-défensif, défensif, offensif et ultra offensif. Je recommande de bien définir tout ceci à l’avance ou, expérience vécue, vous vous retrouverez avec Benjamin Pavard en pointe. Il a une frappe de bâtard mais tout de même…

Finalement, l’édition 2019 offre un contenu toujours plus important et des modes de jeux en multi local très amusants. La Ligue des Champions et la Ligue Europa apportent également un vrai plus. Cependant, certains choix de jouabilité étonnent avec un combo précision de passe-vitesse de jeu pas ultra gagnant.

 

Les plus :

  • Les nouveaux modes en multi local
  • L’ambiance de la Ligue des Champions
  • Un maximum de contenu

Les moins :

  • La jouabilité déséquilibrée
  • Les commentaires français toujours aussi barbants

 

 

Éditeur : EA Sports
Développeur : EA Sports
Date de sortie : 28 septembre 2018
Plateforme : PS4, Xbox One & PC

Genre : Sports / Football

FIFA 19
3.5Note Finale

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