Avec sous le titre le mot enquête souligné et en blanc sur mauve : ‘L’incroyable marché des biens immobiliers du clergé’. On notera que le i de business a tout d’un clocher/beffroi.

Je supposerai deux choses : que la situation du clergé est sensiblement la même partout en Europe et que l’appétit des promoteurs et autres entrepreneurs est partout le même… En France et depuis la Révolution les biens du clergé ne cessent de se réduire… Ils n’en sont pas encore à la portion congrue mais… Et le phénomène prend un peu d’ampleur dans la mesure où il s’agit d’un clergé vieillissant qui ne maîtrise pas toujours les règles et les lois du marché. L’auteur cite un grand nombre de cas précis et intéressants. J’en ai retenu deux. Le premier concerne cinq religieuses qui se sont retrouvées au banc des accusés pour escroquerie. Elles avaient falsifié les comptes-rendus d’assemblées pour pouvoir vendre seules un bien immobilier alors qu’elles n’étaient que co-propriétaires avec un groupe d’enseignants. Il va de soi qu’elles voulaient d’abord assurer leur survie et non s’enrichir. L’autre cas est à mon sens réconfortant quant à ce qui concerne ce clergé. Il s’agit d’un homme qui a créé une structure employant plus de mille personnes et œuvrant sur trois axes dans le social. La structure a été récompensée par une association américaine… Et l’homme en question a été ordonné prêtre vers la quarantaine. Il a par exemple acheté un bien immobilier à une communauté religieuse et transformé le lieu en EHPAD. Dans sa conclusion, l’auteur se replace dans l’actualité en signalant que le rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église catholique préconisait d’indemniser les victimes « à partir du patrimoine des agresseurs et de l’Église de France. » (à la manière du clergé de New York). J’ai cru lire parfois quelques subtiles touches d’humour qui relèvent un peu ce que les exemples ont de catalogue.

Une lecture édifiante qui dit l’homme comme le religieux… Bonne lecture.

Sacré business
Auteur : Michel Turin
Editeur : Robert Laffont

www.laffont.fr

Sacré business
4.0Note Finale

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