Attention, ce court roman demande une lecture attentionnée et surtout la mérite.

Imaginez une station minière dans l’espace, dont une partie de la population exploite des astéroïdes. Et cette population est composée d’individus hybridés. Des extraterrestres et des Humanias modifiés pour pouvoir vivre dans la station avec l’aide des Paramètres qui adaptent l’environnement selon les modifications de chacun. Des individus qui se définissent en fonction des divers degrés d’hybridation avec, on s’en doute : les Majos – qui ont conservé une majorité de leurs gènes d’origine – des Minos de peu de valeur et des Purs. Et quelqu’un découvre que l’on peut modifier les Paramètres et tuer ceux que l’on dit, que l’on croit ou veut indésirables. Et une humania mère du petit Joshua qui sait où se trouve le découvreur cherche à éviter le pire. On pourrait je pense imaginer la population de cette station comme ressemblant à celle du bar où se retrouvent les héros dans je ne sais plus quel épisode de Star Wars… Mais avec des trouvailles fortes comme les Ha qui pour éviter leur dégénérescence conservent en eux les morts les plus brillants pour les faire renaître ou les Marith chez qui l’on distingue les blancs, les gentils, et les rouges (méchants et télépathes). On trouvera aussi en sous-main les grosses sociétés qui exploitent les minerais… Avec bien sûr le regret des Humanias de voir leur technologie pillée et d’autres espèces prendre le pas sur eux. Et la mère de Joshua va prendre conscience de cela. Vous avez remarqué ? Je n’ai pas écrit une seule fois le mot r…e. Et pourtant c’est bien de cela qu’il s’agit, du rejet de l’autre, de la négation de son existence. Et sur ce plan le texte est très fort en essayant de réfléchir à cette idée de différence. Un des extraterrestres explique même que la cohabitation est difficile si on se définit par les pourcentages de ceci ou de cela qui nous constituent.

Deux conseils de lecture : si vous n’entrez pas directement dans le texte, rangez-le pour le reprendre plus tard ; si vous êtes entré facilement allez au bout d’une traite et refeuilletez-le beaucoup plus tard (vous devriez être surpris par ce qu’il vous aura laissé en mémoire). Vous ne voyez pas le rapport entre ce qui précède et le titre… je vous livre trois indices à chanter : fontaine claire cœur à rire…

Bonne lecture.

Rossignol
Auteure : Audrey Pleynet
Editeur : Le Bélial’
Collection : Une heure lumière

www.belial.fr

Rossignol
5.0Note Finale

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publié.