Passez vite la couverture qui ne vous dira rien du contenu et filez lire une bonne quatrième de couverture. Elle vous en dira un peu plus. Et surtout quand vous lirez, laissez tout simplement monter le plaisir de lecture…
Ce livre nous raconte la vie de Tarek devenu médecin faute d’avoir répondu autre chose à la question : que feras-tu plus tard ? posée par son père dont il prendra la succession. Encadré par sa mère, sa sœur et son épouse, Tarek, de bonne famille levantine, ‘s’émancipe’ en soignant des pauvres dans un dispensaire. Nous sommes au Caire dans les années 60 jusqu’aux années 80 et après. L’Histoire s’invite doucement dans le récit et le passage par exemple sur la guerre des six jours où se mêle l’histoire amoureuse de Tarek est savoureux. Et je constate comme vous l’avez peut-être déjà fait en me lisant, que les bons livres ne se racontent pas, ils se lisent. Ici vous raconter d’autres détails reviendrait à vous priver de les lire. Si par hasard au cours de votre lecture vous vous demandez qui raconte, SURTOUT ne cherchez pas avant de le découvrir à la fin, je crois que vous perdriez un peu du sel du récit. Avant de vous livrer une longue citation, je veux vous faire remarquer la gentille modestie des remerciements de l’auteur qui ne cite personne nommément et ne donne que quatre prénoms, mais qui avoue des « années » d’écriture.
« Tu découvrais les limites de ton métier lorsque ces femmes au visage contusionné te racontaient avoir trébuché en descendant les marches de leur maison. Tu tâchais d’écouter, chez chacune, les paroles qu’elle prononçait autant que celles qu’elle taisait. Tu la raccompagnais ensuite, impuissant, vers le seuil de ton cabinet où son mari l’attendait. Un mari dont tu reverrais, à l’heure de t’endormir, les mains aux allures d’escaliers. ».
Prenez le temps d’une bonne lecture lente.
Ce que je sais de toi
Auteur : Éric Chacour
Editeur : Philippe Rey
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