Vous avez compris en voyant la couverture et le nom de l’éditeur qu’il s’agit d’une BD. Et en repérant la tête de mort qui surmonte le V de Raven vous avez pensé à une histoire de pirates. En plein dans le mille et les Caraïbes… Je vous rassure avant d’attaquer… C’est plaisant à lire et assez réussi côté dessin pour offrir de belles pages. Mais je me pose deux questions (après avoir mis en marche un moteur de recherches pour vérifier mon « intuition »). Pourquoi le héros s’appelle-t-il Raven ? Et qui est cette Némésis qui donne son titre à l’épisode ? Bon, pour Raven, E.A. Poe s’était imposé d’office alors que c’est plutôt chez Stevenson qu’il faudrait aller chercher une idée. Pourquoi appeler Corbeau un pirate jeune qui n’est connu que pour porter la poisse ? Némésis est la déesse de la vengeance des dieux, elle est censée s’attaquer aux humains mégalomanes qui jouent de la démesure… Et si ici on trouve de ces personnes, il ne me semble pas que la Némésis les frappe…
Raven vient encore de tout perdre et malgré les conseils qu’on lui donne assiste caché à l’entrevue du Gouverneur et de Darksee (la fameuse et impitoyable pirate) mais il est découvert et la pirate prend la mer à la recherche d’un trésor, le laissant pour mort…Un ami le délivre et il se retrouve sur l’île au trésor où un Français mégalomane s’est déjà réfugié. Raven va devoir aussi affronter des cannibales. Il semble bien que l’auteur aime dessiner. Le dessin et la mise en page sont nerveux et pour une fois, moi qui supporte mal les cases débordantes j’ai bien aimé les pages 6 & 7, 18 & 19, 28 & 29. Et je pense que l’auteur a un sens certain de l’image forte… On attendra avec impatience les tomes à venir.
Bonne lecture lente pour savourer…
Raven, tome 1 : Némésis
Auteur : Mathieu Lauffray
Editeur : Dargaud
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