La Hanse galactique, tome 2 : Aux comptoirs du cosmos

Les amateurs auront reconnu l’illustration de couverture avant de lire « La Hanse galactique T.2 » qui replace ce volume dans son contexte éditorial. Avant de vous lancer dans la lecture, allez jeter un coup d’œil page 269. Elle indique où l’anthologiste traducteur a trouvé les textes et surtout à quelles dates ils ont été publiés. Vous constaterez ainsi que la présentation n’a rien de chronologique et que les textes datent pour la plupart de plus de cinquante ans.

Donc, premier constat : si c’est encore lisible – on sait bien qu’en matière de science-fiction les goûts des lecteurs sont changeants – c’est que c’est d’une qualité certaine. Deuxième constat : le monde de la Hanse imaginé par Poul Anderson ne s’est pas créé en une journée et le temps l’a progressivement corrigé.

La quatrième de couverture présente Nicholas van Rijn, le héros du précédent volume (voir chronique ici https://www.daily-passions.com/le-prince-marchand/ ), comme « la figure majeure du héros andersonien » mais je pense que d’autres « avatars » comme David Falkayn, Chee Lan et Adzel n’ont rien à lui envier. Ce qui, je crois, relie ces personnages, c’est l’humour. C’est peut-être aussi ce même humour qui fait que les textes ont bien vieilli. Poul Anderson imagine des mondes et des extraterrestres qui semblent viables et soumet les problèmes qu’ils posent aux représentants de la Hanse (Ligue polesotechnique). Et, bien sûr, les héros, grâce à leur intelligence, leur culture, leurs connaissances, l’emportent sur des adversaires bornés ou aveuglés par une idéologie, une religion… Ces héros sont imbus d’eux-mêmes, cyniques mais pourvus d’un remarquable sens de l’humour. Ils vivent des aventures qui peuvent paraître invraisemblables mais l’important n’est pas là. Il est dans votre plaisir de lecture et dans ce qui restera de cette lecture. Un je-ne-sais-quoi diffus mais fort plaisant et qui incite à la relecture.

Bonne lecture lente.

La Hanse galactique, tome 2 : Aux comptoirs du cosmos
Auteur : Poul Anderson
Editeur : Le Bélial’