Morts sur la lande

L’illustration de couverture et le bandeau imprimé rouge sombre ont tiré votre œil. C’est Brenda Blethyn, la comédienne qui interprète Vera dans les « Enquêtes de Vera » qui vous regarde… En quatrième de couverture on vous signale que le DVD de la huitième saison de ce feuilleton est disponible. Et, si vous êtes un peu curieux, vous noterez que l’édition originale remonte à 2005 et que la traduction en français date de 2007 (12 ans) et a été publiée chez Belfond… Je crois pouvoir en déduire que cette réédition en poche est due au succès de la version télé. Si vous ne connaissez pas trop cette dernière, la version livre devrait vous plaire. Si vous suivez Vera sur l’écran, vous risquez fort d’être déçu par cette version romanesque.

Jeanie Long s’est donné la mort parce qu’on lui refusait une liberté conditionnelle. Elle était en prison, condamnée pour avoir tué Abigail, la fille de son amant. Mais elle clamait son innocence qu’un témoin vient juste de prouver. Et Vera Stanhope est détachée pour « refaire » l’enquête… Vous me connaissez, plutôt que de vous livrer des éléments d’enquête, je vous offre une citation : « Un suspense psychologique à couper au couteau ». C’est la dernière phrase avant la présentation de l’auteure. Phrase banale qui n’engage à rien sauf à vous dire ce qu’il faut lire. Ce roman compte 400 pages et je me permettrai de la trouver « bavarde »… Nous avons souvent droit à des commentaires de commentaires… Vera s’interroge, se pose des questions sur cette interrogation et commente le tout. Elle procède toujours ou presque de la même façon que je qualifierai de « Colomboienne » (vous savez quand sur le point de sortir de la pièce où se trouve celui ou celle qu’il vient de questionner, il se retourne en faisant semblant de se souvenir et pose la question qui tue). Vera nous fait part en plus de la question « subsidiaire » qu’elle est sur le point de poser ou de taire… En fait, elle interroge si bien qu’elle fait peur, comme si elle révélait les individus à eux-mêmes, comme si elle les faisait se sentir coupable… Ses supérieurs lui reprochent de ne pas déléguer mais on peut constater que son équipe est singulièrement frileuse pour ce qui est d’émettre des hypothèses ou des idées.

La quatrième de couverture signale que l’auteure est née en 1954 ce qui me semble lui conférer d’énormes capacités pour traiter ce qu’elle réussit à merveille dans ses histoires de Vera, l’opposition jeunes-vieux, hier-aujourd’hui…

Bonne lecture.

Morts sur la lande
Auteure : Ann Cleeves
Editeur : Archipoche

www.archipoche.com

Morts sur la lande
4.0Note Finale

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