Le passeur

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Je suppose que les fans d’Hermann se sont déjà précipités pour entrer en possession de cet album. Pour les autres, j’aimerais bien, qu’après m’avoir lu, ils fassent de même. Je me permettrai de regretter qu’une des pages de garde ne donne pas la liste des albums signés Hermann.

Nous sommes dans un monde post-cataclysme et l’on pourrait sans doute y croiser Jeremiah, un des « héros » d’Hermann. L’origine du cataclysme n’a aucun intérêt, on suppose qu’il a une cause humaine, ce qui compte c’est le sort et le comportement de ceux qui ont survécu. Avec un dénominateur commun, le rapport à l’argent. Et comme moteur d’action, l’espoir. Le passeur est le solitaire qui fait le lien entre ceux qui arrivent et ceux qui sont en place et qui partagent les lieux avec les fantômes ou les zombies qui sont restés. Les arrivants sont attirés par des promesses de vie heureuse contre de l’argent. Le passeur les confie à un groupe motorisé qui rejoint un infirme – sans bras, sans jambe, sorte d’homme tronc plus vraiment de la première jeunesse. Un homme et une femme qui ont détroussé le cadavre d’un errant et découvert le prospectus et l’argent nécessaire tentent de passer, le passeur les refuse et l’homme voit sa compagne disparaître.

Impossible de vous en dire plus sans dévoiler l’histoire… La couleur de l’album est dans la dominante de gris, un gris poussière que viennent rehausser du vert et du jaune… Il y a très peu de couleurs chaudes. Le dessin est réaliste, la mise en case très cinématographique et le découpage très classique, ce qui rend les séquences très lisibles. Page 21, par exemple, ne vous étonnez pas de cette antépénultième case qui montre le sac à dos du fuyard : il vient d’être repéré…

On supposera que lorsque vous aurez feuilleté vous deviendrez des inconditionnels d’Hermann.
Bonne lecture.

Le passeur
Récit complet
Dessinateur : Hermann
Scénariste : Yves H.
Collection : Aire Libre
Éditeur : Dupuis

http://www.dupuis.com/le-passeur/bd/le-passeur-le-passeur/68306