Sans le sous-titre on pourrait jouer de l’ambiguïté du titre, or il est très clair : « Construction sociale de l’authenticité et de la vraisemblance historiques au cinéma. » L’illustration de couverture m’a renvoyé à un documentaire à propos d’un film sur les camps de concentration.


On y disait que les réalisateurs avaient fait appel à Alfred Hitchcock pour certaines séquences. Et, dans un registre moins grave, tous ceux qui ont une fois utilisé une caméra savent que notre œil est plus rapide que la caméra et qu’il faut souvent « appuyer » sur l’effet pour qu’il fasse son effet. Et l’on se souviendra de la formule selon laquelle le vrai n’est pas toujours vraisemblable. Pour ce qui est de l’authenticité, elle aura beau être garantie il n’est pas évident qu’elle soit reconnue.

Quand on est cinéphile ou simple amateur, il me semble que la première des choses que l’on fait en présence d’un livre qui traite de ce que l’on aime c’est d’aller consulter la bibliographie pour voir si l’auteur parle des films ou des metteurs en scène que l’on préfère. Je vous rassure tout de suite, la bibliographie est conséquente et l’on y retrouve ce qui nous passionne.

L’auteur distingue l’image-Histoire – qui a l’Histoire pour sujet – de l’image-mémoire – qui est tournée vers le passé – et pour marquer l’opposition entre les deux fonde son analyse sur l’étude du roman de Pierre Roché et celle du film de François Truffaut : Jules et Jim… Il serait bon que vous fassiez soit la lecture, soit le visionnage du film pour vous remettre dans le bain.

Attention, les lecteurs peu habitués à lire la philo ou la socio devront comme d’ordinaire se lancer dans la lecture du livre sans chercher à comprendre… Vous savez bien que soudain tout s’éclaire.

Bonne lecture avant séance ciné…

L’art de l’Histoire
Auteur : Gabor Eröss
Editeur : Harmattan
Collection : Champs Visuels

L'art de l'Histoire
5.0Note Finale

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