Honor Harrington, tome 9, volumes I et II : Les cendres de la victoire

 

Premier point : pour ma part et j’insiste, pour ma part donc, je trouve cette nouvelle couverture de la collection faible et – à la différence de l’ancienne – manquant d’originalité. C’est dommage. Deuxième point : les deux volumes font en format poche respectivement 443 et 460 pages on comprendra qu’un volume de 903 pages soit trop lourd à lire. Troisième et dernier point : j’aurais bien apprécié ne pas avoir à lire deux fois la même quatrième de couverture et une brève présentation de cette saga Hornblower écrite par C.S. Forrester (éditions Omnibus). L’Angleterre étant, comme chacun sait, une île, on ne s’étonnera pas de trouver dans sa littérature beaucoup de romans maritimes et pas des moindres. Pour Forrester, j’ai noté qu’outre Hornblower il était l’auteur de « L’Odyssée de l’African Queen » dont John Huston a tiré un film remarquable…

Mais revenons à notre héroïne – en lisant le nom de l’auteur, vous aviez compris que c’est des aventures d’Honor Harrington dont il est question. Elle vient d’échapper à la mort et de libérer les prisonniers d’Hades … Elle a perdu une main et doit se reconstruire… mais la guerre continue et les services secrets (Ser Sec) s’en donnent à cœur joie…

Je vais vous laisser découvrir les intrigues de cour, d’État, de hiérarchie et les combats qui sont racontés par David Weber. Il parvient à merveille à rendre compte de ce que j’appellerai l’esprit Bounty (l’histoire des mutinés), cette Angleterre à perruques poudrées fort à cheval sur ses principes… Mais nous sommes après la Diaspora des hommes dans les étoiles et la deuxième guerre mondiale et son épisode japonais sont de l’histoire fort ancienne. Pourtant on utilise encore l’expression HMS (His/Her Majesty’s Ship) pour parler des vaisseaux qui combattent (dont on peut voir des images en début de volume). Les personnes de haut rang peuvent subir des traitements de « Prolong » qui allongent leur existence et l’on cite Sun Tzu, auteur chinois d’un art de la guerre…

La chose a certainement dû vous arriver : vous lisez, pris par l’histoire et les personnages, et soudain vous vous dites « mais le peuple, les gens simples, la population ils sont où ? » et à la page suivante ils sont là. L’auteur aussi a senti qu’ils manquaient… Ici ce sont « les proles » ou les subalternes. Ceux qui n’ont qu’un rôle à tenir sans être des personnages. On les appelle aussi des « silhouettes »…

Deux remarques pour terminer. La première pour que vous fassiez un peu attention aux noms des vaisseaux qui circulent dans ce roman. Il me semble que l’on peut les considérer comme un hommage à un autre auteur de science-fiction : Iain M. Banks dont les vaisseaux de La Culture ont des noms proches… La deuxième à base d’une courte citation qui peut donner une idée de la façon dont l’auteur considère ses personnages (façon qui est porteuse de ressorts dramatiques) :

« Ses lèvres se tordirent, mais elle s’imposa de lisser leur moue et inspira profondément.  » Vous avez remarqué ? Ses lèvres ont une part d’indépendance qui lui impose d’aller contre elles. Comme si le personnage était dédoublé : une part inconsciente et spontanée et une part consciente et réfléchie…

Bonne lecture.

Honor Harrington, tome 9, volumes I et II : Les cendres de la victoire
Auteur : David Weber
Editeur : L’Atalante
Collection : Poche

www.l-atalante.com

Honor Harrington, tome 9, volumes I et II : Les cendres de la victoire
4.0Note Finale

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