Konami continue de sortir son simulateur de football annuellement. Cette année le football italien est à l’honneur avec l’arrivée officielle de la Serie A TIM et l’exclusivité de la Juventus de Turin. Toujours aussi beau et exigeant, PES 2020 est un client de plus en plus solide et sérieux face à la concurrence.


Cette édition 2019 de PES continue sur sa lancée depuis quelques années en privilégient la pureté footballistique avec gameplay posé, carré et précis ainsi qu’un rendu visuel bluffant. On le sait, le talon d’Achille des PES c’est souvent le manque de licences et de contenu. Konami travaille d’arrche pied pour combler ses vides et parvient de plus en plus à proposer des championnats de qualité et des équipes de prestiges.

Souvent ce sont de petits championnats comme la ligue danoise, belge, hollandaise, ou même la Raiffeisen Super League suisse pour l’Europe. Mais aussi des championnats sud-américains comme le Brésil, la Colombie, l’Argentine ou des ligues chinoises et thaïlandaises. Dommage que la J League ne soit que disponible en Asie dans la version Winning Eleven. Mais on retrouve aussi de plus grandes ligues comme la ligue1 Conforama, la ligue 2 Domino’s, la English League (Premier Leagues version PES), le championnat Espagnole, etc. pour un total de 26 ligues différentes. Notons surtout l’arrivée officielle du championnat italien la Serie A TIM avec tous les clubs. Il faut même ajouter que la Juventus de Turin est en exclusivité dans PES 2020. Inutile de le chercher ailleurs, c’est ici qu’il se trouve.

PES c’est deux choses, principalement. Le gameplay aux petits oignons et les graphismes de plus en plus photos réalistes. Le gameplay d’abord. eFootball PES 2020 propose un gameplay plutôt technique, plus lent et plus exigeant que son concurrent direct. Il faut apprendre à jouer bien à PES. Ce n’est pas inné. Il y a des automatismes à prendre. Il faut comprendre comment fonctionne les joueurs, l’ia et le ballon. Il faut ressentir le flow du jeu pour en apprécier toute son essence. Et tout cela prend du temps. Au début, on peste vraiment, car on n’arrive pas à mettre en place ce que l’on a imaginé. Ensuite, on comprend mieux le moteur, les contrôles. Comment utiliser mieux les coéquipiers pour qu’ils aillent sur le ballon plutôt que de bailler aux corneilles. Lorsque toutes ses étapes ont été franchies, on apprécie vraiment le titre à sa juste valeur et la récompense et le plaisir de jouer au foot est là.

 Après tout n’est pas parfait. L’IA est vraiment pomme. Oui, souvent c’est la faute du joueur et on le paye cash. N’empêche, souvent, l’IA est aux fraises et reste plantée-là, sans bouger, à ne pas savoir ce qu’il se passe sous ses yeux. Ensuite, il y a les soucis de collisions. Nombre de fois que le ballon passe au travers d’un joueur, c’est énervant. Bref, il y a encore du travail de ce côté-là messieurs de chez Konami.

Graphiquement, comme chaque année, c’est splendide. Le Fox engine est toujours au top. Les visages sont d’une finesse à couper le souffle. On s’en que quelques améliorations ont été apportées au niveau de la lumière pour des ambiance plus naturelles. Les animations sont plus nombreuses et mieux découpées qu’avant. C’est juste hyper plaisant à regarder.

On retrouve toujours le mode myClub qui permet de créer son propre club et le faire gravir les échelons du football mondial. Assez scénarisé, myClub offre à la fois la chance de jouer avec son club, mais aussi de le diriger des pieds à la tête avec la gestion des joueurs, des transferts, etc.

La ligue des Masters, qui remplace un peu la Champion’s League, permet aussi de faire évoluer son club dans différents championnats afin de gagner la coupe des Masters. On gère aussi son équipe d’un point de vue administratif ainsi que sur le terrain. Il faut aussi motiver ses joueurs et répondre aux questions des managers et des journalistes en conférences de presses, etc. On peut choisir son coach de prestige. Il y a Maradona, Romário, Zico et Cruyff. Ils seront mis en avant lors de cinématiques interactives. Alors dans un premier temps c’est chouette de voir Maradona coacher son équipe, mais le problème c’est que les coaches sont muets. Ils parlent mais n’ont pas de voix. Tout est sous-titré et c’est hyper bizarre. On les voit dans les vestiaires faire leurs speechs, mais il n’y a pas d’ambiance. Tout à coup, ça frappe des mains. C’est un peu zéro et c’est dommage. A part ça le mode est sympa si on aime gérer une équipe de foot en suivant le calendrier des matches et des transferts. Moi je trouve ça lourd et lent. La progression est lente et ça en devient pénible d’arriver à jouer au foot. On ne peut s’intéresser qu’à la gestion aussi et simuler les matches.

Finalement, le mode légende (BAL) permet de créer son joueur et le faire évoluer de club en club et faire une vraie carrière. LA encore, c’est sympa de créer son personnage et le faire progresser. Par contre, lors des matches lorsque l’on ne joue pas il faut regarder le match. On peut accélérer, mais ça reste long. Ensuite, une fois sur le terrain, la caméra se focalise sur le ballon, mais au lieu de dézoomer afin d’être toujours à l’écran, elle reste sur le ballon. Du coup, on ne sait pas toujours où on est placé précisément. Et en attaque dans le feu de l’action ça ne serait pas du luxe. Encore une fois, c’est dommage et un peu mal fini. Ou c’est moi qui utilise mal, mais je n’ai jamais eu ce problème dans FIFA.

Pour ce qui est du online, eFootball PES 2020 reste classique et efficace. Il y a peu de nouveauté, mais ça fonctionne pas mal. Je n’ai pas ressenti de lag dans les matches que j’ai fait. Par contre, le niveau est pas mal. Mieux vaut s’entraîner en solo et se lancer sur le online une fois le jeu bien en main. Nouveauté à noter, un mode challenge hebdomadaire proposera chaque semaine de choisir un des deux clubs du match à l’affiche. Ensuite durant une semaine, il faudra gagner des points en affrontant des joueurs ayant choisi le club adverse. Les champions des 2 clubs pourront s’affronter en fin de semaine en direct aux yeux de tous.

eFootball PES 2020 est un bon jeu simulateur de football qui plaira aux aficionados du ballon rond qui tendent vers jeux-vidéo plus exigeant, plus brut, moins mainstream. Je ne dis pas que le jeu se réserve à l’élite, mais il demande un certain apprentissage, car la moindre petite erreur se paye cash. Le contrôle de son joueur est hyper important, mais savoir gérer le reste de l’effectif est primordial. Après visuellement, c’est le plus beau jeu de foot, point barre. On peut dire ce que l’on veut, on est au-dessus. Les commentaires sont toujours un peu les mêmes. Ça se répète pas mal. J’ai trouvé la bande-son meilleure que les autres années avec des musiques plus passe-partout qui se marie mieux avec le jeu. Les menus sont toujours aussi minimalistes et peu instinctifs. Tout est un peu lourd. Des efforts ont été mis pour ajouter du contenu de qualité avec 26 ligues à tester. Certains clubs, stades ou ligues ont le droit à un traitement premium pour une fidélité réalistique sans égale. On notera l’exclusivité de Juventus de Turin et l’arrivée officiel du championnat italien la Serie A TIM. Même si, manette en main, il n’y a pas grand-chose de différent par rapport à l’année dernière, tout cela mis ensemble, eFootball PES 2020 de Konami offre une expérience footballistique de grande qualité et de grand spectacle.

Les plus :

  • Toujours aussi beau voire plus
  • Gameplay plaisant après l’avoir rôdé
  • Un contenu qui s’étoffe avec les années
  • La Juventus, la vraie!

Les moins :

  • Très classique, sans grande surprise au final
  • L’IA parfois aux abandonnés absents
  • Les menus pas très user-friendly
  • Les coaches sans voix dans la ligue des Masters

 


Editeur : Konami
Développeur : Konami
Plateformes : PS4, Xbox One & PC
Date de sortie : 10.09.2019

Genre : Simulateur de Football

eFootball PES 2020
3.5Note Finale

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