Carnet d’instits

C’est la rentrée scolaire dans les écoles françaises et l’opportunité est bonne pour parler des « maîtres », des professeurs des écoles qui tâchent d’inculquer aux chères têtes blondes les rudiments  de la lecture, de l’écriture et du calcul. L’ouvrage est illustré mais le dessin en couverture est repris à l’intérieur. Lisez-le bien ! Je ne sais plus quel est le programme du primaire mais je m’étonne un peu que l’on pose ce genre de question à des enfants…

Les deux auteurs – pourquoi ne pas les avoir présentés par ordre alphabétique ?- recensent tout ce qui montre à quel point leur profession est dévalorisée et dévalorisante. Des vacances trop longues au faible nombre d’heures hebdomadaires à effectuer en passant par le fait que les parents leur confient la totalité de l’éducation de leurs enfants et le vocabulaire abscons de leur administration. Et ne leur parlez ni de leurs collègues, ni de leur hiérarchie. L’autoritarisme de l’une n’est pas compensé par l’individualisme des autres. On a une impression de panier de crabes où se promènent quelques anguilles. C’est censé être amusant et ça l’est, comme le dessin de couverture ou comme les états d’âme des auteurs qui remercient celles qui ont relu et corrigé leurs « maladresses » et j’avoue que jusqu’aux pages 151/152 j’aurais été enclin à l’indulgence et à la compassion pour leur « détresse ». Mais là, page 151, la faute d’orthographe bête que même un journaliste ne fait plus « soit disant » pour soi disant (moi, toi)… J’ai pensé : et ils vont enseigner ça à des enfants… Mais là, page 152, la faute de goût un peu insolente et gratuite : « Est-ce que l’on a des nouvelles de Sylvain Augier et de sa Carte aux Trésors ? »… Demandez donc à Cyril Féraud ce qu’il en pense.

Bonne rentrée.

Carnet d’instits
Auteurs : Julien Strelezki & Florian Matelot
Editeur : Opportun

www.editionsopportun.com

Carnet d'instits
3.0Note Finale

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