Brelan de cadavres

Parce qu’il en avait beaucoup lu pendant son service en Algérie pour y maintenir l’ordre à la fin des années 50, de retour en France, Claude Michelet écrit quatre romans policiers qui essuient des refus de la part des éditeurs… Il en détruit trois et en conserve un. C’est celui que vous allez lire… Puis il se met à autre chose…On connaît la suite.

Ce premier roman est dans la veine des romans policiers de l’époque où le roman policier est encore un roman de gare destiné à faire oublier le temps – long – des trajets en train. L’intrigue en est généralement simple. L’intérêt repose donc sur l’originalité des personnages et d’abord sur celle des « enquêteurs ». Ici c’est un duo à la manière de Conan Doyle. Le docteur Jean-Marie Lenoir, médecin de campagne, reçoit son ami Marc Lascaut (agent du contre-espionnage) et constate trois décès. Marc a vite fait de démontrer que ce qui ressemble à des morts naturelles ou accidentelles relève de l’assassinat et persuade son ami de le laisser enquêter avant de signaler aux gendarmes que ces morts n’ont rien de « naturelles ». Marc, en jouant les séducteurs, découvrira le pot aux roses mais devra jouer une belle partie de poker – voir le titre – pour obtenir les aveux du criminel. Pour ce qui est du « mobile », ne cherchez pas c’est tout simplement la terre. Cette glèbe qui enracinait les hommes, les agriculteurs qui à l’époque la travaillaient pour qu’elle nous nourrisse.

C’est bien fait, bien huilé, le rythme est bon, les personnages sont bien campés et malgré le côté « rétro » et provincial (1962 dans le Loir-et-Cher, rappelez-vous Michel Delpech) c’est plaisant à lire. Comme si nous avions plaisir à entretenir une certaine nostalgie…

Bonne lecture.

Brelan de cadavres
Auteur : Claude Michelet
Editeur : Presses de la cité
Collection : Terres de France

www.pressesdelacite.com

Brelan de cadavres
4.0Note Finale

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