Une illustration de couverture qui devrait vous inciter à feuilleter ce roman. Une histoire en deux parties bien distinctes qui s’opposent d’une certaine façon.
Le héros, si l’on peut dire, de la première partie est un jeune porcelet dont la mère vient de mourir avant qu’il ait pu prendre sa tétée. La ferme où il est né a été bombardée. Seule une jeune femme, mère elle aussi d’un enfant qu’elle allaite, survit encore malgré ses blessures. Le porcelet qui fonctionne surtout à partir de son odorat et de son goût s’attache à la jeune femme qui lui offre un temps une chaleur humaine et son sein. Puis le porcelet rencontre les hommes, combattants, prisonniers, morts et en maîtrise les odeurs pour sa propre survie. Il rencontre aussi une corneille. Puis il s’endort un soir auprès d’un soldat mourant. Cette partie est sensuelle et subtile… Pour vous donner une idée de la suite je vais citer Paul Verlaine – mais vous pouvez aussi aller voir dans votre DVDthèque si vous possédez Kaspar Hauser de Werner Herzog. « Je suis venu calme orphelin / Riche de mes seuls yeux tranquilles / Vers les hommes des grandes villes / Ils ne m’ont pas trouvé malin. ». Vous avez compris que notre porcelet de départ se retrouve « humain » et confronté aux humains mais sans la protection de ses soies et qu’il va devoir s’asseoir à la table des hommes. Cette deuxième partie est plus longue – tout aussi admirablement écrite – mais sans surprise. On se consolera – si besoin – en se disant qu’il faut de temps en temps rappeler comment les humains peuvent se comporter quand ils sont confrontés à ce qui les dépasse ou simplement les intrigue.
Alors, un livre à lire d’abord puis à offrir à ceux que vous estimez devoir le lire.
Bonne lecture.
A la table des hommes
Auteure : Sylvie Germain
Editeur : Albin Michel
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