
Une illustration de couverture réussie et en harmonie avec le roman, lui aussi réussi. Et comme à chaque fois que c’est le cas, j’ai du mal à trouver le /les mots pour dire et vous convaincre. J’ai fini par me décider pour le mot ‘juste’.
C’est un roman juste. Pas dans le sens d’égalité ou d’impartialité mais dans celui des mathématiques. Les portraits dessinés par l’auteure sont justes. Nous sommes dans une fiction mais soit nous avons vécu ce qui est raconté soit nous en connaissons des témoins.
L’histoire est à cheval sur la fin du siècle dernier et le début de celui où nous vivons. Elle concerne deux jeunes filles amies dont nous suivons les vies par épisodes. Claire fille de cadre de l’usine locale, Éléonore – surnommée Léo – fille de restaurateurs locaux (nous sommes au bord de l’Allier). La première est timide, réservée, un peu stricte, la seconde un peu délurée et sûre d’elle. Elles deviennent amies à leur entrée en 6ème. Claire aime s’occuper de Sauveur son cheval sous l’égide d’Arnaud son maître d’équitation, Léo s’intéresse à tout et à rien. Nous apprenons leurs vies comme elles les vivent. « Première fois » douloureuse et ratée pour Léo, tendre et maladroite pour Claire. Apprentissage de la vie sociale : cancer de la mère de Léo, problèmes professionnels des parents de Claire, mort du compagnon d’Arnaud, Sauveur gravement blessé. Le temps social se mêle au temps individuel… C’est écrit simplement, sans effet de manche ou apitoiement, avec une rigueur ‘mathématique’ qui rend, à mon sens, à merveille fort bien la ‘chaleur humaine’ de l’accouchement de Claire assistée par Léo sur fond de crue de l’Allier.
Une auteure à suivre.
A lire d’une traite un après-midi d’automne…
Le rivage le plus sûr
Auteure : Caroline Hussar
Editeur : Presses de la cité
Collection : Terres de France
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