Avec une illustration de couverture signée Aurélien Police. Pour un roman à trois voix et des Interludes que je vous conseillerai de lire si possible d’une traite.

Grâce aux IA qui la gouvernent, la Terre a survécu aux désastres en tous genres provoqués par les humains. La procréation est réglementée. L’individu vit soixante-quinze ans et recommence au moins cinq fois cette durée de vie selon des modalités dont il décide en gardant ou non le souvenir des vies antérieures. Il reset. Nous suivons d’abord Jinseï, un écrivain japonais qui, après son enterrement, se retrouve en France, à Lyon, et devient ami avec un néandertalien-reset et recommence une vie. Il tombe amoureux de Léan qui ressemble à son ex-première femme mais ne répond absolument pas à ses avances, pendant que Namaya s’éprend de lui. On notera que trois personnages ont en commun d’apprécier et de jouer la musique du Moyen-Âge. En interlude, nous nous retrouvons au Moyen-Âge et découvrons progressivement Henri, son épouse de quarante-cinq ans sur le point d’accoucher de son onzième enfant et sa maîtresse.

Je ne vous en dévoilerai pas plus, mais j’ajouterai avoir beaucoup aimé les interludes. Sans doute plus réalistes, plus sensuels, moins artificiels que le monde des androïdes et autres IA… On ne s’ennuie pas pour autant et les personnages sont bien campés mais je me permettrai de regretter que l’auteure se contente de décrire le reset sans l’analyser et sans nous inciter à réfléchir au monde que règlent les IA. Comme si les raviolis que Jinseï façonne n’avaient besoin ni d’énergie ni de matière première… 

Citation : « La destination, c’est la mort. Vivre, c’est vouloir être toujours en voyage. ».

Bonne lecture.

Un corps d’avance
Auteure : Lou Jan
Editeur : Critic

https://editions.critic.fr

Un corps d’avance
4.0Note Finale

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