Voilà un livre qui tombe à point pour vous aider à reprendre le collier travail ou à quitter le cocon vacances. On appréciera ce qu’on peut lire de l’illustration de couverture réalisée par l’auteur pour garder en mémoire encore un soupçon de parfum anisé. Et l’on prendra soin de lire avec lenteur et décontraction, par bribes.

L’auteur, fils d’ouvrier-agricole-vigneron-communiste-fervent, explique comment il est devenu ‘transfuge’ de classe – traître à ses origines sociales – au point d’habiter une maison avec salles de bains et d’être bibliothécaire écrivain. (Je glisse ici une parenthèse d’importance pour vous recommander de lire très attentivement ce qu’il dit, page 93, de son activité complémentaire). À coup de plus ou moins brèves séquences, il raconte et en se justifiant avec humour, comment il est passé du fils d’ouvrier au bourgeois cultivé et conscient de ‘l’évolution’. Le ton est juste, le personnage est modeste et attachant – parce qu’il sait sa place comme l’on dit, et dynamise sa vie.

Attention, citation longue : « La matérialité du monde est un mur contre lequel se heurte la vie. Rien ne va de soi, il faut conquérir son petit périmètre de bien-être à la force de la volonté et sans se départir d’une certaine nonchalance, traverser sans s’épuiser, sans exploiter personne, sans se faire exploiter. ».

Idéal pour les transports en commun si vous avez le sourire communicatif…

Bonne lecture.

Transfuge
Auteur : Gilles Moraton
Editeur : Maurice Nadeau
Collection : À vif

www.maurice-nadeau.net

Transfuge
5.0Note Finale

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