Ubisoft revient sur le devant de la scène en 2023. Enfin, il était temps. Ça fait plaisir. Pour cette fin d’année on va avoir droit a du Assassin’s Creed Mirage en octobre, Avatar Frontiers of Pandora en décembre et mi-septembre, c’est The Crew Motorfest. De bons gros jeux comme qu’on aime, enfin on l’espère. Aujourd’hui on s’attaque à The Crew Motorfest, troisième opus de la série. Changement radical de décors et un peu d’orientation aussi, The Crew Motorfest est-il le nouveau jeu de caisse en open world de référence ?


On ne va pas y aller par quatre chemins pour décrire The Crew Motorfest tellement l’hommage, dira-t-on, saute aux yeux. On est clairement sur un jeu qui ressemble énormément à un Forza Horizon. Donc la bonne nouvelle c’est que si vous aimez la formule des Forza Horizon, vous aimerez aussi celle de The Crew Motorfest. Les différences se font sur la conduite et quelques features, mais en gros on est sur un jeu très similaire. Ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose. Premier point positif de ce The Crew Motorfest c’est que The Crew Motorfest est disponible aussi sur PC et Xbox mais aussi sur Playstation 4 et 5. Alors que les Forza Horizon ne sont uniquement que disponible sur les plateformes Xbox consoles et PC. Et ça c’est bien pour les joueurs Playstation qui pourront enfin découvrir ce genre de jeu de voiture en open world. Alors, maintenant que c’est dit, on va pouvoir regarder un peu plus ce qu’il a sous le capot ce fameux The Crew Motorfest.

The Crew 1 et 2 avaient la particularité de proposer une map gigantesque qui couvrait les États-Unis d’Amérique. On pouvait parcourir les routes de New York à Los Angeles en passant par Chicago et Las Vegas sans interruption. C’était assez grandiose faut le souligner. Bon ben Pour The Crew Motorfest, c’est fini. On reste aux États-Unis, mais cette fois on est sur l’île paradisiaque D’Hawaii. Alors c’est génial, c’est beau avec des plages, des montagnes, des volcans, des palmiers et tout qui fait rêver, mais c’est moins original qu’avant. Disons que c’est chouette de découvrir Honolulu et Waikiki ainsi que les petites villes de l’île, mais ça n’a pas le même panache que de pouvoir traverser les USA d’est en ouest. L’exploration et la curiosité en prennent un coup.

Alors bon, c’est plus petit qu’avant, mais ça reste assez grand quand même. Il y a beaucoup de chose à découvrir et de diversité sur l’île pour ne pas s’ennuyer. Les routes sont nombreuses et sinueuses, il y a beaucoup d’off-road et n’oublions pas : la force de the Crew c’est de proposer des véhicules sur terre, mer et air… Il y a donc plus que des voitures dans The Crew Motorfest. On a de belles cylindrées, certes, et on y reviendra, mais aussi des motos, des quads, des avions et des bateaux. Et ça change beaucoup de chose par rapport à un Forza Horizon qui reste cloué au sol. Déjà pour la variété des courses. Mais aussi et surtout pour la navigation. Le prochain event est à 8km de route de montagne de l’autre côté de la montagne ? Pas de problème, je switch directement pour l’avion et je trace en ligne droite. Le gain de temps est considérable. Et la vue depuis les airs est superbe. Pour aller chercher les trésors, c’est tellement plus rapide. C’est un game changer.

Donc Hawaii est notre terrain de jeu. Il y a pleins d’activité à faire. Il y a les playlists qui sont, en gros, les différents thèmes ou chapitre de la campagne. Chaque playlist à un thème assez original. Il y a les challenges des classiques genre Ferrari contre Lamborghini ou BMW M4 contre Audi R8. Il y a les courses japonaises avec un style visuel très particulier qui habille les tracés ou circuits. D’ailleurs tout est très décoré. Il y a des habillages colorés un peu partout et de chouettes ballons gonflables  pour bien baliser, rendre le jeu très festif et voir les events de loin. Et donc chaque playlist aura son lot de courses avec du drift, des épreuves de bateaux ou d’avions. Des challenges de pilotage de précision ou de vitesse. Il y a du off-road dans la jungle ou dans les champs. On peut dévaller du sommet d’une montagne à tout allure en moto. On peut faire du Monster Truck dans les cendres du volcan. Il y a du muscle cars, street racing, du dragster et plein d’autres surprise qui attende les joueurs dans les playlists. Petit coup de cœur, pour la playlist Vintage avec des voitures des années 50 à 80 sur plusieurs courses calibrées au poil avec un petit filtre graphique et une bande-son qui colle parfaitement aux différentes époques. Il y a pour l’instant une quinzaine de playlists composées d’environ 9 events chaque. Ce qui fait pas mal de courses à faire. Il y a aussi les playlists éphémères qui ne durent qu’une semaine avec des challenges, courses et gains à gagner. Ensuite, à côté, il y a les collectibles et challenges du jeu. Trésors à trouver, photos à faire, radars à déclencher, slaloms, tout y est.

Et finalement, comme si tout ça ne suffisait pas, il y a encore les épreuves multijoueurs avec plein d’activités diverses et variées avec des courses jusqu’à 28 joueurs, des challenges contre la montre, etc. Il y a même un genre de battle royale nommé Destruction Royale qui met les joueurs en faction et doivent détruire les adversaires comme dans Fortinte, mais avec un feeling à la Destruction Derby (ou Werckfest) avec des bonus. C’est vraiment pas mal. Sérieusement le jeu est vraiment complet et généreux en contenu.

Après, il faut bien du contenu et gagner des courses si vous voulez acheter les voitures du shop. Alors les prix pour l’instant ne sont pas trop exorbitants. Il faut néanmoins faire pas mal de courses et gagner pas mal de crédits in-game pour s’offrir un joli bolide. Mais il faut aussi parfois acheter des véhicules pour accéder à certaines playlists. En fait, les 5 premières playlists sont disponibles directement, mais ensuite pour les 10 autres, il faut raquer. Alors ça aussi ça y va crescendo. Au début, le ticket d’entrée est aux alentours des 40’000cc, mais on monte vite à 200 – 400’000 voire plus pour les dernier events avec les grosses voitures de sports à 1000’000cc. Alors oui, si on se fait beaucoup de courses des playlists on revient dans nos frais avec assez pour s’acheter les playlists suivantes…à peu près. Mais si on se fait plaisir dans le jeu et qu’on achète une petite Porsche par-ci et une petite Kawasaky par-là de temps à autres, il faudra sans doute grinder un peu plus des crédits pour faire les playlists suivantes. C’est comme ça. Après, il y a toujours la possibilité, pour les plus fortuné d’entre-nous, d’acheter de vrais crédits Ubisoft avec du vrai pognon pour accélérer le processus. Ça c’est à vous de voir.

Maintenant pour ce qui est de la mise en scène il y a deux aspects : Celui graphique et celui audio. Graphiquement, c’est bien réalisé, bien décoré, mais la mise en scène n’est pas folle. Il ne se passe pas grand-chose d’incroyable durant les courses. Du moins pas aussi impressionnant que dans Forza Horizon. C’est un peu dommage. Le jeu démarre aussi un peu gentiment de manière plutôt banale pour ensuite avoir des courses plus folles et intéressantes. Niveau narratif durant les courses, c’est vraiment pas mal. Dans les playlists, on nous parle avec des anecdotes, des blagues, des références culturel, on apprend plein de chose sur Hawaii et son histoire. C’est vraiment cool, mais en plus, les dialogues peuvent évoluer selon la conduite et les accidents avec des petits commentaires. C’est sympa et réussi. D’ailleurs la vf est réussie. C’est bien écrit les acteurs sont pas mal. C’est naturel. Ils en font toujours un peu trop, mais ça c’est Ubi, on connait. Mais ça passe. Clairement ça aurait pu être bien pire. Pas besoin de switcher en vo pour jouer. Bien que la vo soit un poil meilleur à mon avis.

Pour ce qui est du côté technique des graphismes, on est sur du OK-tier. C’est très joli globalement avec une direction artistique très plaisante, mais ça en reste là. Les voitures sont belles et très bien modélisée, mais pas de quoi décrocher la mâchoire. On sent qu’on est encore une fois sur un jeu cross-gen. Le jeu propose sur console PS5 et Xbox Series deux mode graphique comme on est habitué. Un mode performance qui, à mon avis, le seul mode à choisir, et le mode graphique pour une meilleure résolution et de plus jolis effets. Alors pour avoir essayé les deux, il n’y a pas photo, performance est le grand gagnant. Graphiquement, on ne perd pas grand-chose, mais alors niveau fluidité c’est tellement plus plaisant à jouer. Il y a de joli reflet (Ray tracing ou pas je ne sais pas) dans les carrosseries et les flaques d’eau. Ce n’est pas incroyable globalement, mais c’est pas mal et ça tourne très bien. Je n’ai pas eu de ralentissement en mode performance. Il y a aussi de la déformation des carrosseries et des dégâts visuels aux véhicules. La taule se froisse. Elle se raye. Les parebrises se fissurent. Ivory Tower a fait l’effort de travaille cet aspect-là et il faut le souligner. D’ailleurs en mode Destruction Royale on le voit très bien.

Le gameplay de The Crew Motorfest est vraiment chouette pour une expérience de jeu de course arcade. Le jeu me rappelle plus une conduite à la Need For Speed qu’une conduite à la Forza. Comme je disais c’est très arcade et très peu simulation. Les véhicules ont pratiquement toujours de la nitro et il est indispensable de l’utiliser correctement pour gagner. Les sensations de conduites sont sympa, on a une très bonne sensation de vitesse. Quand on dévale les montagnes en off-road à toute allure, on sent bien la dégringolade. Et les voitures électriques, quel bonheur à conduire. Sauf pour les bateaux, un peu les avions et aussi les moto cross, bizarrement. Avec eux, ça traine un peu la patte. Mais heureusement, il y en a assez peu au final. Avec les Lambo ou les Bugatti, par contre, ça va à fond les ballons et il faut rester hyper attentif pour rester sur la route et éviter les crashs. Mais ça se n’est pas grave car la fonction Rewind est là. En cas d’erreur, on peut rembobiner la course jusqu’à 15 secondes et renégocier sa course. C’est plutôt pratique. Par contre, oublié de faire des chronos avec le rewind, car le compteur, lui, ne s’arrête pas et continue de tourner. Pour des sensations incroyables, il y a aussi les motos. Mon dieu que ça va vite. En vue 1ère personne, c’est de la folie. Après les avions et les bateaux, c’est moyen, sans plus. D’ailleurs il y a pas mal moins d’events pour eux. La part belle est vraiment aux voitures dans ce The Crew Motorfest.

Pour ce qui est du Roster de voitures, il y a du choix. Ce n’est pas le jeu avec le plus de véhicules jamais fait, mais il y en a plusieurs centaines (600+) et la liste s’allonge chaque mois. On trouve de tout et les grands classiques sont là. Il y a de l’Allemande, de la Japonaise, de l’Américaine, de l’Autrichienne, de l’Italienne bien sûr et 2-3 Françaises tout de même. Les grands constructeurs sont là : BMW, Mercedes, Ferrari, Lamborghini, Ford, Dodge, VW, Porsche, KTM, Ducati, Bugatti, Jeep, Chevrolet, Kawasaki, Suzuki, Yamaha, Nissan et bien d’autres.

Parlons un peu de la difficulté du jeu. Ubisoft rend son jeu très accessible à son public avec plein d’options pour faciliter ou complexifier le jeu. Aide à la conduite, IA agressive ou passive, tout est ajustable pour une expérience sur mesure. De plus, le jeu analyse votre façon de jouer pour proposer d’abaisser ou d’augmenté la difficulté tous les tant de temps. Cela permet d’ajuster crescendo un peu de challenge et redescendre si jamais. Pour des joueurs habitués voulant un peu de challenge, mieux vaut y aller sur difficulté 4 sur 5. L’AI ira assez vite et la victoire n’est pas toujours acquise d’avance. En difficulté 3, le jeu beaucoup plus simple. Une fois le peloton dépassé, on file et reste en tête sans opposition. L’IA n’est pas le point fort du jeu. Vraiment pas. Elle est inconsciente et il faut s’en éloigner le plus vite possible. Elle tape sans vergogne si on est sur sa trajectoire qu’elle ne quitte pas. Elle nous coince dans les bords. Elle ne nous calcule pas. Aucune considération. En plus, on a l’impression qu’elle est en briques tellement elle ne bouge pas de sa ligne. Nous on virevole dans tous les sens, mais elle, comme tank, elle ne bouge pratiquement pas. Elle a des accélérations en accordéon des plus étranges et toujours de la nitro quand il faut. C’est assez agaçant. En plus, on dirait qu’elle fait exprès de se mettre devant pour nous ralentir pour laisser la tête s’échappée. Elle utilise aussi la nitro et ça joue des tours, car parfois de loin derrière elle vous rattrape en quelques secondes et vous dépasse sans la voir arriver. On dirait presque que c’est cheaté. D’ailleurs, un autre gros défaut du jeu, c’est les rétros pour voir en arrière. On ne sait pas ce qu’il se passe derrière nous. C’est terrible pour un jeu de voiture. Les reflets sont grisés et on ne voit rien. Inutilisable. Bien qu’on voie vaguement qu’il se passe quelque chose dedans techniquement, mais on ne sait pas quoi, donc inutile. Alors tout ce que l’on sait quand une voiture derrière nous est proche, c’est une petite flèche blanche. Et donc pour vraiment voir ce qu’il se passe derrière il faut regarder avec la caméra arrière et perdre de vue l’avant pendant ce temps et souvent se planter.

Comment ne pas recommander ce The Crew Motorfest si vous aimé les jeux de voiture arcade et fun. Car c’est ça ce jeu : du fun. L’open world est assez grand et varié pour ne jamais s’embêter. Il y a des joueurs partout qu’on voit jouer sans à avoir à interagir avec eux si l’on ne le veut pas. Mais on peut aussi les rejoindre et former un crew et participer ensemble à des events et partager ses expériences en groupe. C’est vraiment convivial et plaisant. Seul ou encore mieux à plusieurs The Crew Motorfest est un jeu addictif et fun rempli de bonnes idées avec des playlists à thème qui varient les expériences pour offrir toujours quelque-chose de différents et frais aux joueurs. Le contenu est très généreux et s’enrichi chaque semaine de nouveautés. Que ce soit avec de nouveau items pour customiser ses véhicules, de nouveaux challenges, des courses, de nouveaux véhicules, etc., le jeu évolue. S’il ne brille pas par son originalité, The Crew Motorfest emprunte en effet beaucoup de concepts de la concurrence, certes, il n’en reste pas moins un jeu cool à jouer avec ses atouts bien à lui dont son système de switch de véhicule terre, mer et air qui change pas mal la donne. Comparé aux anciens jeux The Crew, c’est vraiment différent. Avant, on avait un continent complet avec des villes et des endroits mythiques à aller découvrir. Là, moins. Je trouve que c’était ça qui démarquait vraiment la série The Crew de ses concurrents. Et avec Motorfest, on a perdu cette force. L’île d’Hawaii est géniale, mais elle n’a pas le même impact sur le ressenti. On perd en exploration et en découverte avec une carte moins extravagante qu’avant, mais on gagne en qualité, en variété, en détails et en fun à jouer. Ils ont vraiment changé la formule pour s’approcher d’un Forza Horizon et s’éloigner de la formule de base qu’était The Crew. C’est un choix. En tout cas, pour ceux qui n’ont pas eu la chance de jouer à un Forza Horizon, The Crew Motorfest est un substitue tout à fait valable avec ses forces et ses faiblesses. Et pour ceux qui ont déjà épuré les Forza Horizon et qui aiment toujours autant la formule, vous ne serez pas trop dépaysés et peut-être même surpris des quelques différences. Ce n’est clairement pas une révolution dans le genre. Si l’important c’est de s’amuser et d’avoir du fun, et bien, The Crew Motorfest rempli parfaitement son contrat.

Les plus :

  • Un jeu de voiture arcade très fun seul ou à plusieurs
  • La sensation de vitesse
  • L’île d’Hawaï assez grande et variée au niveau des tracés et des environnements
  • Des environnements détaillés et une vibe hawaïenne sympa
  • Les différentes playlists à thème bien pensées et originales pour certaines
  • Beaucoup de véhicules, surtout des voitures avec tous les grands classiques
  • Un contenu très généreux, solo et multi
  • Les différents environnements pour des courses très variées
  • Les motos et les sensations qu’elles procurent (sauf en cross)
  • Les avions pour une navigation pratique (avant d’obtenir le fast travel)
  • La direction artistique : variée, coloré, les différents habillages sont très réussis
  • Graphiquement plutôt joli sans être incroyable non plus
  • Les dégâts et salissures apparent, léger mais présent
  • Beaucoup de courses bien pensées, bien construites, fun et plaisantes
  • Le mode multi Destruction Royale
  • Les grandes courses multi à 28 joueurs
  • Importez ses voiture des anciens The Crew
  • Le mode photo plutôt chouette avec pas mal d’options simples

Les moins :

  • L’IA trompeuse, trop lourde et souvent agaçante
  • Difficile de savoir ce qu’il se passe derrière : les rétros inutiles
  • Connexion aux serveurs obligatoire pour jouer
  • Manque un peu de mise en scène flamboyante
  • Certaines commandes du jeu mal pensée ou qui ne répondent pas bien
  • Le mode qualité graphique décevant
  • Les sensations en bateau et en moto cross assez décevantes
  • Les épreuves d’avions souvent longues et ennuyeuses
  • La formule de base de The Crew a pris un grand coup
  • L’exploration et la découverte moins impressionnante qu’avant
  • Pas de replay des courses
  • Le mode photo qui ne s’enclenche pas toujours tout de suite
  • Les vidéos de présentation en basse résolution


Éditeur : Ubisoft
Développeur : Ivory Tower
Date de sortie : 14.09.2023
Plateformes : PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series S/X

Genre : jeu de courses en monde ouvert

The Crew Motorfest
4.0Note Finale

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