Plongez dans l’univers aride et captivant de Sand Land, le jeu vidéo qui transforme le manga éponyme d’Akira Toriyama en un action RPG épique. Suivez les aventures de Beelzebub, le prince des démons, et de ses compagnons à la recherche d’une source d’eau légendaire pour sauver leur terre desséchée. Développé par ILCA et publié par Bandai Namco Entertainment, Sand Land vous invite à explorer des étendues désertiques vastes et dangereuses et à combattre des monstres redoutables avec un char d’assaut.


Sand Land est issu de l’imaginaire de feu Akira Toriyama, le papa mangaka de Dragon Ball, Dr. Slump et dans les années 2000 de Sand Land. Sand Land connait en ce moment un renouveau avec la série anime sur la plateforme de streaming Disney Plus et maintenant son jeu-vidéo. Quand on voit le style de Sand Land on ne peut pas ignorer la patte Toriyama. Les personnages au visage typique de Dragon Ball, les accoutrements avec les bottes pointues, les véhicules et les bâtiments très sphériques, et les capsules, tout y est. Mais en gardant son propre style à lui. Et le jeu-vidéo de Bandai Namco y rend honneur de la plus belle des manières avec un rendu en cel-shading de bonne facture sous l’unreal engine 5. C’est de toute beauté. On pourrait presque se croire dans l’anime.

Sand Land nous plonge dans son univers désertique à la Mad Max. Les démons et les humains essayent de survivre à la sècheresse tant bien que mal. L’eau est la ressource la plus rare et la plus convoitée. On suit Beelzebub, le prince démon, qui, avec ses amis, vole les convois d’eau humains. Tout commence lorsque le Sheriff Lao (Rao dans le jeu) demande à Beelzebub de l’accompagner afin de trouver une source d’eau cachée. Ils vont faire des rencontres et découvrir que les choses ne sont pas si simples. Avec l’aide De Ann et Thief, Beelzebub va parcourir le désert de Sand Land sous le soleil tapant. Les thèmes du jeu traités sont la xénophobie, l’acceptation de l’autre, les manipulations politiques, l’entre-aide, l’amitié et le pardon. Alors oui, c’est très japonais. Il faut s’attendre à des personnages manichéens jusqu’au boutisme souvent très arrogants, obstinés et aveuglés pour ensuite, après s’être fait défoncer trois fois, retourne leurs vestes et se font pardonner d’une manière très puérile et naïve. C’est classique. C’est comme ça. Et Sand Land ne déroge pas à la règle.

Pour ce qui est de la structure du jeu on est sur un jeu de type action-RPG avec du leveling, du craft, de l’upgrade à foison et du loot. C’est en monde-ouvert alternant les phases à pied avec Beelzebub et les phases de shoot en véhicule. On explore, on parle au PNJ qui vont nous donner des quêtes principales ou secondaires et on loot pour améliorer ses véhicules. C’est très classique et simple avec pas mal de quêtes. C’est à très l’ancienne avec beaucoup de missions de coursier. On fait toujours un peu la même chose, mais c’est une routine vieillotte mais agréable qui se laisse jouer.

A pied, le jeu alterne différentes phases de gameplay. Il y a un peu de plateforming, plus ou moins réussi, du beat’em all avec des phases de combat très simple avec des petits combos pas super réussi. Pourquoi ? Hé bien déjà parce que les déplacements sont courts. Ça manque de fluidité. Le personnage ne « glisse » pas vers l’ennemi. Il fait de petits pas et ce n’est pas très agréable. La caméra est atroce pour se repérer dans l’espace, due aux déplacement trop lents et courts, et les sensations ne sont pas satisfaisantes. Ce n’est pas horrible, mais on est loin d’un gameplay à la Yakuza. Heureusement, il n’y a pas trop de ses phases-là et c’est souvent facile.

N’oublions pas que Sand Land est une œuvre manga avec son histoire et ses personnages à développer. Ce qui nous amène aux dialogues dans le jeu. Alors ce qui est bien c’est qu’ils sont pour la majeure partie tous voicés. Par contre, le voicing n’est dispo qu’en japonais ou en anglais, comme c’est souvent le cas. Mais tout est traduit en français évidemment. Alors les doubleurs de l’anime ont été repris dans les deux versions ce qui fait gage de meilleure qualité de doublage. Après c’est un choix et une question de préférence. La vo japonaise est de préférence privilégiée pour son authenticité et sa qualité. Le doublage anglais, c’est quelque chose. Mais si on peut éviter de lire les sous-titres à tout bout champ ça peut se comprendre. Car oui, il y a beaucoup de dialogues. Ça cause tout le temps. Même dans les quêtes secondaires les pnj racontent leurs vies. Chose étrange aussi, les cut-scenes vont au rythme des dialogues. Il faut continuellement passer au dialogue suivant manuellement pour avancer. Sans l’appui du bouton, la cut-scene stagne pendant environ 15 secondes avant de passer au dialogue suivant automatiquement. C’est spécial comme choix de la part des devs. Aussi, en exploration, les mêmes lignes de dialogues se répètent sans arrêt. Souvent utile en pratique la première fois, pour porter notre attention sur un élément environnemental ou autre, c’est un poil agaçant à la longue.

Ensuite il y a les phases infiltrations avec Beelzebub ou Thief (déguisé en père Noël). Là encore, ça reste très basique et sans grand intérêt. On se fraye un chemin accroupi en évitant le regard des gardes. Rien de palpitant. Et il y a encore quelques autres variantes sans grand intérêt non plus comme les courses, plutôt sympa, ou les courses poursuites, complétement ratées. Après même si, somme-toute, tout est très moyen, ça ne gâche pas le gameplay principale qui est en véhicule.

Alors parlons-en des phases en véhicule. C’est ce qui est le plus réussi et le plus complet dans le jeu. Le jeu commence avec le char (tank). C’est le véhicule principal qui nous suivra tout le long de la quête principale. On va le monter et le décorer petit à petit avec de nouvelles armes, de nouveaux moteurs, des puces, de suspensions, etc. Le jeu insiste vraiment sur le loot et la récolte de ressources. Il faut bien prendre son temps de ramasser les matériaux provenant de roches et d’ennemis ou encore des coffres qui sont cachés aux quatre coins du monde. Faire les ruines, explorer les cavernes, monter sur montagnes de cailloux, tuer les ennemis un peu partout, etc. Et tout ramasser scrupuleusement. Avec toutes ses ressources et de l’argent aussi, on peut crafter des pièces plus avancées comme des alliages d’acier, des vis de qualité, de la corde et ainsi confectionner des armes ou pièces pour nos véhicules et les faire monter en niveau. C’est la grosse partie RPG du jeu. Il y a pleins d’armes différentes à tester : mitraillettes, canon, canon double, mortiers, missiles auto-guidés, etc.  Et si le jeu prend son temps au départ pour bien nous expliquer quel PNJ fait quoi et à quoi il sert, c’est parce qu’il y a beaucoup à faire. Il y a le marchant de puces, le peintre, la garagiste, la vendeuse de meubles, le ferrailleur et bien d’autres.

Mais tous ces gens n’apparaissent pas par magie dans notre ville pied-à-terre de Spino. Au début du jeu la ville est vide et délabrée. Il faut faire plein de missions secondaires pour inviter des PNJ à venir s’y installer. Et avec le temps, la ville va grandir et se moderniser sous nos yeux. C’est assez cool. Et plus elle s’agrandit, plus il y a de services disponibles.

Pour ceux qui aime, on peut faire du housing et se confectionner un petit nid douillait dans la ville. Évidemment cela prend beaucoup de ressources et il serait plus judicieux de les utiliser pour monter les nombreux véhicules.

Il est aussi assez important de faire les à-côtés du jeu comme les courses, les missions secondaires et les bountys. Car ce sont souvent eux qui débloqueront l’accès à certains matériaux avancés et aux véhicules supplémentaires. Car si on se concentre uniquement sur la quête principale, on obtient les véhicules de bases, mais on rate beaucoup de contenu. Ce n’est pas primordial pour terminer le jeu, mais qui apporte de la richesse au jeu et de l’intérêt.

Alors donc: les véhicules. Afin d’accéder à de nouvelles zones dans Sand Land, le jeu va nous faire construire de nouveaux véhicules. Le char est le véhicule principal qui est parfait pour le combat. Il est puissant et résistant. Il peut tirer à 360° avec des obus et des mitrailleuses puissantes. Mais par contre, il est lent et pour se déplacer dans l’immense désert de Sand Land, ce n’est pas idéal. Alors on va confectionner une voiture. Plus rapide mais moins pratique pour les combats. Ensuite, il faudra grimper sur des murs et passer de petits ravins. On va alors aller chercher le châssis d’un robot-sauteur et le construire. Et tout le jeu nous fera découvrir de nouveaux véhicules qui ont leurs propres utilités qui donnent souvent accès à de nouvelles zones. Il y a 13 véhicules de type différent. Tanks, voitures, robots bipèdes, motos, robot armures, et autres engins qui flottent, c’est assez varié. On ne va pas tous les montrer pour laisser la surprise, car ça fait partie des découvertes plaisantes du jeu.

Est-ce que les phases en véhicules sont plaisante à jouer? Déjà que le reste est un peu moyen. Disons que c’est ce qu’il y a de mieux dans le jeu. Ce sont, encore une fois, des phases de shoot assez primaires qui ne requièrent pas beaucoup de skills une fois qu’on a compris le fonctionnement de l’IA. Ça ne casse pas trois pattes à un canard, mais ça fait le café. C’est simple, ça vise bien avec son système ads (aim down side), dans un mire, qui zoom sans altérer les commandes. On peut alterner de véhicules à tout moment et donc choisir le plus adéquat à la situation.

Sand Land n’est pas très innovateur dans son gameplay ni dans ses objectifs de quête. Les missions se résument souvent par un va-là, détruit le camp, sauve quelqu’un ou ramène les ressources. C’est très simpliste et à l’ancienne de l’ère PS3. Ce qui n’empêche pas d’être plaisant, mais c’est assez répétitif et laborieux finalement. Oui, il a du farming et du grinding. Heureusement, il y a beaucoup de points de spawn pour le fast-traveler et gagner beaucoup de temps. Aussi ce qui est vraiment bien, c’est qu’on peut appeler ses véhicules pratiquement n’importe où et sans contrainte. Il y a un obstacle à passer avec la moto et des ennemis après? Pas de problème tu switch à la volée pour le char ou autre. Vive les capsules de Toriyama.

Sand Land n’est pas un jeu difficile. Il s’adresse plus à un public novice qui veut simplement s’amuser sans trop de challenge ni prise de tête et profiter d’être dans leur manga. En mode normal, les ennemis sont faibles et les boss ne sont pas beaucoup plus fort, juste un peu plus long à tuer. Il suffit souvent d’y aller bourrin avec le char et la bonne vielle technique de tourner autour en tirant pour s’en sortir. Parfois il faut ajouter une manœuvre d’évitement, mais c’est tout. L’IA n’est pas des plus avancées non plus. Elle se contente souvent de nous foncer dessus en tirant. Cela-entant-dit, les modes facile et difficile sont dispos pour plus ou moins de challenge. Ça ne change rien au gameplay sauf le nombre de PV.

Esthétiquement, le jeu est hyper fidèle à l’œuvre de Toriyama. C’est plutôt joli globalement. On retrouve tout ce qui fait le charme des char design de Toriyama-san. Les personnages humains et démoniaques sont typiques de ce que l’on peut s’attendre. C’est pareil pour ce qui est mécaniques. Les robots et les véhicules, ainsi que les ennemis. Ça rappel aussi un peu Blue Dragon. Les raptors et autres créatures sont aussi très Toriyama-esques. Bref, c’est un style et c’est très bien rendu dans le jeu. Pour ce qui est des environnements à Sand Land, c’est assez vide, mais en même temps c’est le désert. Ça n’empêche pas d’avoir du charme. Il y a cependant beaucoup de montagnes et de canyons. Des villages, des casernes et autre spots intéressants qui apportent de la diversité à Sand Land. C’est n’est pas une simple étendue plate de sable. Les environnements de Forest Land, car oui il n’y a pas que Sand Land dans Sand Land, plus verdoyants sont plus jolis et dragon ball-esque. L’Unreal Engine 5 fait du très bon travaille pour avoir des graphismes simples mais qui donne bien. Encore une fois, ça ne décrochera pas les mâchoires, mais ça fait le taf pour une adaptation réussie.

Sand Land est vraiment long. Il faut compter un bon 25-30 heures et même plus pour en voir le bout. La map, ou plutôt les maps, sont assez grandes avec quelques environnements qui surprendront. Mais au pays du sable, il y a beaucoup de désert, mais pas que. Le scénario suit assez fidèlement le manga et l’anime. L’histoire évolue et change de cap rapidement. Ce que l’on pourrait croire être la fin et conclusion du jeu n’est en fait qu’une fin de chapitre et l’histoire repart avec nouveaux antagonistes, de nouveaux enjeux et ça s’est sympa à découvrir. Après on n’échappe pas aux facilités et absurdités scénaristiques bien connues pour allonger la sauce. Mais bon on connait.

Sand Land n’est pas le jeu de l’année. Il n’en a jamais l’intention ni la prétention. C’est un jeu sympathique qui est OK-tier. Parfait pour se mettre dans la peau de son héros et découvrir son univers de la meilleure des manière. On ne sera pas ébloui par sa technique ni par son gameplay. Mais il n’empêchera pas de passer un bon moment en sa compagnie. C’est une mèche lente qui prend son temps. Les premières heures de jeu instaurent les features au compte-goutte tout en les intégrant au scénario. C’est long, le rythme est lent et le gameplay continuellement couper par des tuto et dialogues longuets. Mais après 4 ou 5 heures de jeu, une fois les différentes mécaniques de jeu acquises et le gameplay intégré, Sand Land prend sa vitesse de croisière et on prend plus de plaisir à jouer. On obtient et construit les nombreux et différents véhicules. On va looter des matériaux pour crafter des pièces de meilleures qualités et ainsi upgrader ses véhicules. C’est un jeu simple qui se laisse jouer. Il est généreux en contenu et sans micro-transaction, c’est à noter. Le jeu est complet. On fait toujours un peu la même chose, mais la découverte et l’immersion dans cet univers créer par Toriyama compense le manque d’originalité du jeu. Sand Land n’est pas un titre très demandant qui va pousser les joueurs dans leurs derniers retranchements. Au contraire, c’est une aventure ouverte accessible à un publique en quête d’immersion car la réalisation est très réussie. On est dans le manga de Sand Land.

Les plus :

  • L’univers de Toriyama très bien retranscrit
  • Accessible à tous et facile (trop)
  • Graphiquement bien joli
  • Les combats avec le tank
  • Vraiment beaucoup de contenu même après la fin
  • Upgrader ses véhicules et trouver des pièces rares
  • Les environnements et les musiques d’ambiance
  • Un scénario long et plaisant qui suit l’anime
  • Doublages originaux
  • Un jeu simple qui se laisse jouer
  • Pas de micro-transaction
  • Un capital sympathique inexplicable (l’univers Toriyama sans doute)

Les moins :

  • Pas très pousser niveau gameplay
  • Beaucoup de missions secondaires de coursier sans intérêt
  • Manque de challenge globalement
  • Les combats à pied avec Beelzebub
  • Presser un bouton pour avancer dans les dialogues dans les cinématiques
  • La minimap non-rotative
  • Certaines facilités scénaristiques énervantes


Éditeur : Bandai Namco Entertainment
Développeur : ILCA
Date de sortie : 25 avril 2024
Plateforme : PS4, PS5, Xbox Series X|S & PC

Genre : Action RPG

Sand Land
3.5Note Finale

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