En couverture une photo de Tripoli (Liban) datée de 2005 avec un peu plus d’un tiers de l’image pour la ville, le reste pour un ciel de soleil… Peut-être que comme moi en lisant le titre vous avez immédiatement pensé à Albert Camus. Le narrateur fait une allusion au soleil algérien du prix Nobel et d’une certaine façon rend hommage à l’écrivain en racontant à la première personne comme dans « L’étranger ».

Nous sommes en 2012, Arthur qui raconte et se raconte à une vingtaine d’année (l’auteur a 34 ans) et vient tourner un film avec sa « fiancée » Ana. Lui est de la banlieue parisienne, elle est d’origine libanaise, mais ils vivent en Roumanie où se trouve le père d’Ana alors que la mère est au Liban. Comme il se doit, le couple et le film vont subir les aléas de la vie locale : interdits et guerre civile, soleil et « incompétence » des techniciens du film…  C’est un premier roman et on doit l’accueillir avec une certaine indulgence. Arthur est un personnage déplaisant, narcissique, vulgaire et provocateur (voir chapitre 3). Un macho banal. Un pseudo amateur de cinéma qui oublie de citer le metteur en scène de « Le dernier tango à Paris » et parle de talent bressonien sans penser un instant que le regretté Robert est peut-être bien oublié des lecteurs… Le dernier chapitre s’intitule « L’équipée sauvage » mais oublie Marlon Brando.

Alors, je dirai : peut et doit mieux faire et surtout éviter de confondre égayer et s’égailler… « … Ana se sent plus à l’aise et décide d’ouvrir son chemiser révélant un maillot de bain noir avec quelques strass pour égailler les contours de ses seins. »

Bonne lecture.

Noir de soleil
Auteur : Grégory Rateau
Editeur : Maurice Nadeau

www.maurice-nadeau.net

Noir de soleil
4.0Note Finale

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