
Une superbe illustration de couverture en accord avec le contenu. Un roman tout à fait à sa place dans cette ‘collection’. Un avant-propos de François Guérif. Mais une relecture pour corriger les coquilles et une révision de la traduction auraient été bienvenues.
J’aimerais vous proposer une petite expérience. Je sais bien que souvent en matière de ‘Policier’ à un moment de notre lecture nous avons envie d’aller voir à la fin si nos suppositions sont justes. Pour ce roman, contentez-vous de noter à quel endroit de l’histoire cette envie vous vient. Il me semble que ce désir arrive ici vers la fin de l’histoire. C’est le signe que l’auteur vous a tenu en haleine.
James Vanning, dessinateur en publicité, est obsédé par l’image d’un révolver et un crime qu’il aurait commis. Et des gangsters le poursuivent à propos d’une sacoche contenant le fruit d’un braquage de banque. James ne se souvient pas de l’endroit où elle peut se trouver. James est aussi suivi par Forster, un flic cultivé et réfléchi qui ne le croit pas coupable. Il y a deux femmes dans l’histoire. L’épouse de Forster, intuitive et dévouée, et Martha, jeune vendeuse qui croit au récit de James et tient bien sa place. Le méchant c’est John, un braqueur qui rêve de bateau. Vous avez compris, le destin est aveugle et se joue de nous. Pourtant il semble que l’on puisse y échapper à condition d’avoir une âme… Dont l’auteur se plait à dramatiser les états… Ajoutez une course-poursuite et deux séquences violentes et vous aurez un indéniable plaisir de lecture. De ceux qui vous font comprendre que le cinéma puisse adapter avec intelligence les œuvres de Goodis (Tourneur, Daves, Truffaut, Beineix, …).
Citation : « Dans un cendrier près du lit, les mégots constituèrent une famille qui s’accrut au cours de la nuit. ».
Bonne lecture à votre rythme.
Nightfall
Auteur : David Goodis
Editeur : Rivages
Collection : Noir / Les Iconiques de François Guérif
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