Avant tout rappelez-vous que le jazz – de par son origine, gospel et classique / Ravel, Satie, Debussy – est peut-être une musique qui s’écoute « religieusement ». En tout cas c’est une musique respectable.
Le Modern Jazz Quartet c’est Milt Jackson au vibraphone, John Lewis au piano, Percy Heath à la basse et Connie Kay à la batterie. Et bien sûr vous vous souvenez surtout de Milt Jackson et de John Lewis, d’abord parce qu’ils ont composé ensuite parce l’on parle peu des deux autres. Entre nous pour jouer avec les deux premiers il ne doit pas falloir être manchot pour « s’accorder » avec eux.
Sur les 38 titres proposés lors des trois concerts parisiens, 26 sont des compositions de John Lewis, 3 de Milt Jackson. Pour les autres, j’ai repéré Ray Brown, Cootie Williams et Thélonious Monk, Ira Gershwin, Dizzy Gillespie, Jerome Kern, Duke Ellington et Ornette Coleman, on m’excusera, j’espère, de moins connaître les autres.
Dans le petit livret qui accompagne les CD, Alain Tercinet cite le critique Martin Williams qui, parlant des deux concerts donnés par le MJQ en Scandinavie, dit : « Leur jeu dans la totalité des morceaux est si proche de la perfection qu’on se demande bien ce que cet exceptionnel groupe de musiciens va bien pouvoir trouver à faire ensuite. » Avouez qu’à écouter Django ou Bluesology ou Round Midnight dans le premier CD ou A night in Tunisia ou Trieste dans le second et enfin It don’t mean a thing ou Lonely Woman dans le dernier procure de grands moments d’émotion. Un choix purement subjectif.
Bonne écoute en solitaire.
Modern Jazz Quartet 1960-1961, Live in Paris
Editeur : Frémeaux & Associés
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