Depuis sa présentation impressionnante à l’E3 2017, Metro Exodus a su se faire une place dans le cœur des gamers à la recherche de magnifiques graphismes et de FPS post-apocalyptique. Deep Silver et 4A Games ont mis du temps pour sortir ce troisième épisode Metro. Moins cloisonné, linéaire et couloir que les précédents, Exodus explore les mondes ouverts de la Russie. Terre dévastée, retombés nucléaires, mutants, bandits, Metro est le Mad Max des pays de l’Est. La conclusion à la trilogie saura-t-elle combler tous les espoirs des gamers?


Metro Exodus est le troisième opus de la série éponyme dérivé des livres Metro de Dmitry Glukhovsky. Suite de Metro 2033 et Metro Last Light, on suit toujours les aventures d’Artyom un survivant d’une guerre nucléaire qui a ravagé la Russie et le monde. Les terres sont dévastées et contaminées par la radioactivité. Les gens sont obligés de se terrer sous terre dans les métros des grandes villes. En plus des problèmes de famine, de maladie et de la folie guerrière des hommes, de nouvelles espèces mutantes ont apparues. Plus grosses et dangereuses que jamais, Artyom et les autres survivants doivent se défendre dans le métro pour survivre avec le peu de ressources qu’ils ont.

Dans Metro Exodus, c’est toujours Artyom le protagoniste, le héro silencieux que l’on entend que durant les monologues de chargement. Il est persuadé qu’il y a d’autres survivants en dehors de Moscou, dans d’autres villes et d’autres pays. Il s’efforce à patrouiller à l’extérieur dans des expéditions suicidaires afin de capter un signal radio venant de l’extérieur. Artyom découvre une conspiration qui bloque les messages venant de l’extérieur, afin de protéger les Moscovites du reste du monde. Après cette découverte, Artyom, sa femme Anna, son beau-père Melnik et quelques hommes fuient Moscou en train afin de joindre d’autres survivants et trouver une vie meilleure. Malheureusement, le voyage ne sera pas de tout repos et les problèmes vont vite arriver. Radioactivité, monstres, bandits, fanatiques, cannibales, Artyom n’est pas près d’avoir la vie paisible avec Anna dont il rêve.

Metro Exodus donne une immense importance à son univers, ses personnages, et les leurs relations. Tous ses éléments sont décrits et racontés au travers de longs dialogues et de documents que l’on trouve dans le jeu. C’est très riche et les amateurs seront comblé. La folie des hommes, la sauvagerie, le désespoir, l’esclavagisme, mais aussi l’entraide, la moralité, la compassion sont tous des thèmes abordés de manière plus ou moins subtil dans le jeu.

Un FPS de survie en milieu hostile

Les premiers pas dans les tunnels souterrains de la banlieue de Moscou sont assez bluffant. On se prend une bonne petite claque sur la joue gauche avant de voir les extérieurs et d’en reprendre une autre sur la joue droite. Le jeu est super beau. Ça claque vraiment. La gestion de la lumière est fantastique. Les jeux de lumière avec les ombres et les contrastes sont bluffant. On avance à demi pas dans des tunnels d’égout sombre et lugubre avec une lampe torche, son briquet pour allumer les toiles d’araignées et un vieux shotgun rouillé. Lorsque, tout à coup, on est attaqué par des monstres effrayants et assoiffé de sang. Pas le choix, il faut se défendre. Mais les munitions sont comptées et on ne peut pas tirer n’importe où sous peine d’être à sec et à leur merci.

Metro, c’est ça. Un FPS de survie en milieu hyper hostile. On est toujours à la limite. On est faible en vie. Les balles sont rares. Les filtres et masques à gaz pour respirer ne font pas long. Ah oui, il faut porter un masque à gaz en extérieur pour ne pas respirer l’air toxique et radioactif. Il faut donc changer de filtre toutes les 3 à 4 minutes lorsque l’on est en zone contaminée. Heureusement, ce n’est pas tout le temps. Mais le gros souci qui va être le plus pénible tout le long du jeu, c’est le manque de balles. Il en faut beaucoup pour les combats, mais on en récupère que très peu. On est toujours un peu à court quand il ne le faut pas. Il est important de se la jouer économe. Du moins au début. Après, on est plus à l’aise à ce niveau-là. Il faut perpétuellement fouiller partout pour espérer en trouver 4 ou 5 qui trainent. Contre les soldats, ça va. Ils en dropent toujours un peu dans leurs sacs et dans leurs armes. Mais contre les monstres, c’est autre chose.

Mieux vaut être prêt. Il y a parfois beaucoup de mutants. Ils sont résistants et hyper mobiles. Du coup, on tire partout et surtout à côté et on se retrouve en rade avec plus qu’une seule option : mourir et recommencer. Et, pour ma part, le principal souci que j’ai avec ce Metro Exodus, c’est la visée approximative. Ça tire toujours juste à côté. C’est énervant. Il faut toujours que ça bouge un chouia au dernier moment. En plus, la visée est lourde, lente et vraiment pas très claire. Soit c’est hyper sombre et on ne voit rien, soit ça va beaucoup trop vite et on n’arrive pas à suivre l’action. Ça s’améliore avec le temps, heureusement. Au fil du jeu, on upgrade ses armes avec des viseurs, des cross, des stabilisateurs, silencieux, magazines plus larges, etc. Mais ça reste pénible. On n’est jamais à l’abri d’une balle aux fraises alors que la cible était visée pleine tête. Les joies des armes imprécises. Il faut souvent privilégier le tir à la hanche plutôt que le mode visé qui est beaucoup trop lent et déstabilisant. Ça prend une plombe pour se mettre en iron sight. Le secret, c’est de toujours avoir un shotgun. Bref, le système de shoot dans ce Metro est trop lourd et laborieux pour être totalement plaisant et satisfaisant. On s’y fait à la longue, mais c’est dommage pour un FPS qu’on aurait pu espérer plus souple et nerveux. Le jeu pousse à opter pour une approche des plus prudente.

Metro Exodus rappelle souvent Fallout. Pour son ambiance, son atmosphère, mais aussi son rythme, ses mécaniques pénibles et sa lourdeur globale à l’ancienne. Plutôt lent, mais surtout lourd, il faut fouiller dans chaque recoin pour piller chaque ressource possible pour le crafting. Comme tout bon jeu depuis quelques années, il faut absolument du crafting. Dans Metro Exodus, le crafting est simple et pas trop gourmand. Il n’y a que 2 types de ressources et on en récupère tout le temps. On arrive facilement à fabriquer des seringues de vie, des filtres pour le masque à gaz et des munitions. Il ne faut pas oublier de nettoyer ses armes sous peine de s’enrailler en plein combat.

Un Metro hors du métro

Ce nouveau Metro se passe plus en extérieur que ses prédécesseurs. Il y a de grandes zones ouvertes à l’exploration. Sans pour autant bouder les missions linéaires. Le jeu reste très dirigiste. C’est presque devenu un jeu en open world. Suivant les chapitres, Artyom sera libre d’aller où bon lui semble le temps de quelques missions avant de bouger dans une autre partie du monde. 4A Games se tente à l’exercice de l’open world. Même s’il y a plusieurs zones différentes non connectées, les maps sont assez vaste pour parler de mondes ouverts.

Les maps ouvertes sont truffées de petits endroits à explorer. Certains pour le bien des missions principales, d’autres pour les missions secondaires facultatives ou encore pour le loot. Il faut souvent faire le choix risk & reward. En prenant le risque d’aller fouiner dans un entrepôt, un petit village, un camp de bandit, une grotte, une tour ou une grue, les chances de rencontrer des forces ennemies sont grandes. Il faut espérer que le coût en vie (énergie) et en munitions valent la peine. Souvent on récupère des ressources, mais surtout des fusils bien équipés avec des accessoires intéressants qui facilitera la suite du jeu.

Comment ça se passe?

En gros, on nous fait un briefing de ce qu’il faut faire avec une croix sur la carte pour noter l’objectif et débrouille-toi. Les objectifs sont souvent un peu brouillons et pas très clairs. Mais on s’y retrouve. On peut donc essayer d’appréhender les missions un peu de la manière que l’on veut. Ça c’est chouette. Dans le pratique, ce n’est pas toujours aussi simple. Le jeu est très dirigiste et a une vision de comment les missions doivent être effectuée pour bien faire les liaisons avec les missions suivantes et lancer les scripts correctement. Si une mission prévoit que le joueur arrive par le sud, il ne faudrait pas arriver par le nord si on ne veut pas se compliquer la vie. On ne reste pas coincé, mais on peut vite perdre du temps à trouver une solution aux problèmes qui ne devraient pas exister. Le problème, souvent, c’est que les éléments et objectifs de missions ont été mis pour aller dans un sens, mais si on sort des sentiers battus, c’est la galère pour rattraper.

Exemple, sur la première map. Il y a de l’eau un peu partout et quelques barques pour traverser la Volga. La navigation en baraque est horrible et lente, mais ce n’est pas le problème. Si on prend la barque au nord pour aller de l’autre côté de la Volga pour redescendre au sud, pas de problème. Par contre, après quelques missions, le jeu nous demande d’aller à un point au nord. On arrive et il n’y a rien qui se passe. On comprend qu’il faudrait prendre la barque pour aller en face à l’usine inaccessible autrement. Sauf qu’il n’y a plus de barques. Elle est de l’autre côté du lac. Alors on cherche un moyen de faire autrement, mais il n’y en a pas. Il faut rebrousser chemin et refaire le tour pour aller rechercher la barque (ou une autre) pour ensuite retraverser en faisant attention aux monstres qui attaquent Artyom.

Le choix et ses conséquences

Metro Exodus donne le choix aux joueurs d’exécuter ses missions dans différentes conditions qui changeront le gameplay. On peut choisir d’effectuer certaines missions de jour ou de nuit. Les heures passent dans Metro et le temps change. Tout peut changer, dépendamment de l’heure et du temps. La nuit, il y a moins de gardes. La visibilité est moins bonne. Les snipers sont au lit. Par contre, en contrepartie, les monstres sont plus nombreux et actifs. Il y a même des monstres électriques très dangereux. Le jour, les monstres sont présents, mais un peu moins dangereux, toutefois les soldats sont aux aguets, prêt à dégainer. Il faut choisir quel type de combat l’on veut mener.

Metro Exodus est un jeu assez difficile. C’est gratifiant de réussir certaines missions, mais c’est éprouvant. Il faut progresser lentement et couvrir ses angles. L’ennemi vise bien et ne tombe jamais en rade de balles. Par contre, quand on le loot, il ne lui reste que trois balles. Être furtif et discret est le meilleur conseil pour réussir. Après il faut choisir ses armes en fonction des situations. Plutôt privilégier une mitraillette, un fusil sniper, un pistolet silencieux ou un shotgun, ça dépend. On peut porter deux armes différentes, plus un pistolet à billes à air comprimer. Mais le truc, c’est qu’on ne sait que rarement à l’avance à quelle sauce on va être mangé et il est souvent trop tard lorsqu’on le découvre. Heureusement, on peut faire une sauvegarde rapide. Il faut l’utiliser judicieusement. Sinon faut improviser, chercher, ramasser les armes à terre et se battre avec ce qu’on a.  On peut aussi opter pour approche plus pacifiste. En effet, le jeu n’oblige pas toujours d’attaquer et tuer tout ce qui bouge. Il y a certes des bandits et des guerriers sanguinaires, mais il y a aussi des peuples civils qui tentent de survivre.  On peut faire le choisir de les épargner. Il y a aussi les soldats qui se rendent. Si la tentation de les supprimer est plus forte, il se peut qu’il y ait des conséquences ou non à vos choix.

Un jeu Story-driven

Un autre point important à signaler, c’est que le jeu est très, très, très bavard. Le gameplay est souvent interrompu par des cinématiques temps-réelles qui n’en finissent pas. Ça cause pendant de longues minutes et souvent de sujets pas très intéressants. On a le droit aux états d’âme d’Anna. Ironiquement, Artyom ne dit jamais un mot, même pas à sa propre femme qui lui parle tout le temps. Il y a les histoires du chauffeur du train, d’une petite famille qui raconte sa vie passée et d’autres personnages que l’on rencontre sur le chemin. Le problème, c’est que c’est souvent impossible de skipper. Il faut passer au travers. Et c’est souvent long. Sans rire, on a parfois le temps d’aller se faire un café et le boire tranquillement. Alors ça donne plus de profondeur aux personnages et à l’histoire, c’est vrai. On apprend à mieux les connaître. Le lore est très présent et fera plaisir aux férus de littérature de Glukhovsky. Il y a des histoires drôles et fantastiques à ne pas rater. Et c’est vrai que le scénario n’est pas mauvais ni complétement inintéressant, mais ça casse le rythme.

Et souvent, il ne se passe rien visuellement. C’est ça le pire. Genre, on écoute la radio pendant plusieurs minutes et tout ce qui se passe c’est Melnik qui balance ses bras en avant, en arrière, puis les croise et recommence. C’est juste ennuyeux et zéro niveau mise en scène. A noter aussi que les chargements sont très longs. Dans les zones ouvertes, le premier chargement peut durer plus de 2 minutes 30. Lors des chargements in-game, les retours aux checkpoints, c’est facilement 10 secondes minimum. Lorsque l’on meurt plusieurs fois rapidement à la même place, ça fait vite du temps perdu.

La foire aux bugs en tout genre

Malheureusement, Metro Exodus n’est pas très bien fini. Le jeu nécessitera des patches correctifs. Les bugs visuels et techniques sont nombreux et fréquents. Il n’est pas rare de voir des anomalies à longue et courte distance. Des soldats disloqués. Des ennemis qui ne réagissent pas, d’autres qui disparaissent dans les murs. D’autres qui flottent en l’air. Après il y a de nombreux freezes, des scriptes qui ne se lance pas, on reste bloqué par un pnj ou des objets bêtement et bien d’autres. Sans parler de la physique qui n’est pas mauvaise globalement, mais des fois elle est parfois lourde et parfois légère comme un plume, c’est bizarre. La spatialisation du son qui est plus qu’approximative. Et, sans oublier, des trous au travers lesquels on ne peut pas tirer.

Une IA ravagée par le nucléaire

Encore un point faible de ce Metro Exodus, c’est l’intelligence artificiel. Elle est hyper basique voire assez bête. Le temps de réaction pour se faire détecter ou pour réagir est souvent long. Il faut vraiment être à deux mètres pour qu’on nous voit ou qu’on nous entende. Par contre, après, des vrais tireurs d’élite. Toujours dans le mille. On nous fonce dessus sans réfléchir tête la première, mais sans chercher un chemin alternatif pour feinter. L’ennemi se met à couvert et change de position de temps en temps, mais sans cohérence de groupe. On le touche, il ne réagit pas toujours. Par contre lorsqu’il reste que quelques soldats, ils se rendent ou pour les monstres, ils fuient.

Un voyage au gré des saisons

Metro Exodus nous fait traverser la Russie en train comme le Trans Sibérien. A bord de l’Aurora, Artyom visitera Moscou, les terres gelées aux bords de la Volga, puis les terres dévastées de l’Oural et de la mer caspienne. C’est un voyage qui s’écoule au fil des saisons. Il y a l’hiver, évidemment pour un Metro, mais aussi le printemps, l’été et l’automne. Chaque saison à son histoire, sa personnalité, son atmosphère et ses monstres. Les conditions météorologiques changent et le monde aussi. En changeant d’environnement, on se prend à chaque fois une claque visuelle. Globalement, le jeu est graphiquement super beau. Pour une expérience ultime, il faudrait jouer au jeu sur PC avec une RTX de Nvidia pour jouir du Ray Tracing qui donne un rendu époustouflant. La gestion des réflexions dynamiques de la lumière enrobe le jeu pour le rendre plus que réaliste, même carrément crédible. Le jeu prend littéralement corps et l’immersion est juste folle.

Sur console, le ray tracing ce n’est pas pour tout de suite.  Metro Exodus utilise des techniques d’éclairage plus classique. Le rendu est, certes, moins impressionnant que sur une RTX, mais il reste tout bonnement spectaculaire. Il y a des sources de lumière et des ombres dynamiques qui donne un vrai cachet au jeu. Les particules de fumées, de lumières, de braises, etc. sont nombreuses et sont influencées et influencent l’environnement. Le travail sur les textures est aussi remarquable. Le cuir fait cuir. Le métal réagit comme il devrait. Les visages sont détaillés. Le seul bémol serait les animations des PNJ qui sont très rudimentaires, très jeu vidéo d’il y a plusieurs années. Ça bouge pour bouger sans réelle cohérence ni harmonie de manière vieillotte et robotique. Par contre, il y a beaucoup d’animations réussies dans le jeu qu’accentue, elle, l’immersion. Artyom qui essuie son masque. Il le répare avec un bout de scotch. Les animations de finish des monstres avec la manière. Il y a aussi la neige, la pluie, le sable ou la saleté qui s’accumule sur le masque les habits et les armes. C’est rempli de petits détails qui renforce l’immersion d’être Artyom et d’appartenir à ce monde. C’est très impressionnant.

Metro Exodus, c’est un voyage. Et qui dit voyage, dit transport et véhicule. A plusieurs reprises, Artyom pourra ou devra utiliser différent moyen de locomotion. Il y a la barque, mais aussi des mini-bus, des trains et des draisines. Permettant de se déplacer plus vite. C’est très pratique et utile pour nettoyer les routes des monstres qui traversent la route sans regarder.  La conduite n’est pas extraordinaire, mais pas mauvaise. Elle est soit un peu trop sensible soit pas assez. Ça apporte un peu de variété dans le gameplay.

Bien avec encouragement

Metro Exodus n’est malheureusement pas le nouvel étendard du jeu vidéo tant attendu. C’est un bon jeu avec d’immenses qualités tel que ses graphismes, mais aussi des défauts que l’on ne peut ignorer.     Le jeu ne déçoit pas graphiquement. C’est facilement un des plus beaux jeux de cette génération. Le traitement de la lumière dans les environnements est spectaculaire ainsi que le travail sur la qualité des textures et la direction artistique qui nous plonge de la meilleure des manières dans cet univers apocalyptique. Pratiquement tout a été fait avec soin et précision. C’est la plus grande force du jeu. On se prend une bonne claque visuellement. C’est varié, c’est immersif, sombre et coloré à la fois. Sur console, le jeu est magnifique, bien qu’il ait encore ce ressenti graphique jeu vidéo. Sur PC, avec le ray tracing, Metro Exodus gère sa lumière de façon dynamique et réaliste. Le monde prend vie. Les éléments se fondent dans le décor de manière harmonieuse. C’est splendide. L’histoire est le deuxième grand point fort de ce Metro. On se met à la place d’Artyom. On vit ses aventures et celles des personnages que l’on rencontre et nous raconte leurs misères. On éprouve de la compassion pour ses survivants qui n’ont rien demandé…ou pas.

Par contre, Niveau gameplay, Metro Exodus n’est pas sans défaut, loin de là. C’est un jeu bien lourd avec de vieilles mécaniques old-school qui ne plairont pas à tout le monde en 2019. Le jeu est lent globalement et clunky. On est lent, on se bloque dans les coins, les escaliers, il y a toujours un truc. Il y a des actions contextuelles inutiles comme prendre une échelle, ouvrir une porte, le faufiler, récupérer des armes ou munitions, etc. Ça alourdi encore le gameplay qui n’en avait pas besoin.

Metro Exodus est souvent difficile, déjà de par son système de viser assez flottant, la lenteur du personnage et le manque de munitions. C’est un coup à prendre et à accepter, mais on est loin de la précision et de la souplesse des ténors du FPS. En fait, Metro Exodus partage beaucoup de similarité avec les Fallout. Le gameplay ressemble. Il faut fouiller chaque recoin pour du loot. Il faut crafter. Les environnements sont un peu statiques. On ne peut que très peu interagir avec eux. Par contre, Metro Exodus est beaucoup plus action que RPG. Si l’exploration est importante, elle n’est pas l’élément central du jeu. Le jeu à un rythme très lent. Comme je le disais, les mécaniques sont lourdes, genre presser un bouton pour monter une échelle. Mais en plus, le jeu est très bavard et perd un temps considérable dans des dialogues interminables et manquant clairement de mise en scène. Metro Exodus est super beau. La direction artistique est réussie. On s’y croirait presque. Mais, par contre techniquement, le jeu manque de finitions techniques, ergonomique et de rythme. Entre les scripts qui ne se lancent pas, les nombreux freezes, les chargements interminables et les faiblesses de level design des open world, on s’éloigne du nirvana. Néanmoins, Metro Exodus a ses moments forts qui en mettent plein les yeux. Et avec le temps, on se fait petit à petit à cette jouabilité archaïque et à la rigidité du gameplay. Par contre, les longs dialogues interminables et non-skipables qui cassent le rythme du jeu, c’est juste terrible.

Metro Exodus est, pour ma part, une légère déception pour son gameplay trop rigide et bancal ainsi que son manque de finition et ses bugs multiple. Par contre, c’est un régal pour mes rétines et son univers. Le jeu n’est mauvais, loin de là. Par contre, j’en attendais peut-être un peu plus. Je ne sais pas. En attendant, Metro Exodus est, selon moi, un FPS un peu trop old-school, incroyable graphiquement, mais très moyen globalement et techniquement au niveau du gameplay, du rythme et surtout de la finition. Il est doté d’un enrobage graphique somptueux, certes, qui fera peut-être avaler la pilule à certains joueurs qui adhère aux jeux plus lents et moins précis qu’ils trouveront sans doute plus réaliste, mais pour les autres, la baffe graphique mise de côté, il n’y a plus grand-chose à découvrir de neuf. Il se plombe lui-même avec ses bugs à foisons et son IA à la ramasse. Cependant, ce Metro Exodus se bonifie mystérieusement avec le temps et on apprend à mettre de côté les défauts pour apprécier ses qualités et passer un long et bon moment à ses côtés. C’est étrange, mais le jeu est presque détestable au départ, puis il s’améliore par la suite après le niveau de la Volga. Au final, on est triste de quitter Artyom et ses amis à la fin et on garde les bons souvenirs de cette expérience russe, post-apocalytique.

Les plus :

  • Une bonne claque visuelle comme on aime
  • Des intérieures et des extérieures splendides
  • La gestion de la lumière, juste incroyable par moment
  • Les environnements variés
  • L’atmosphère, l’écriture et l’immersion dans l’univers
  • Les choix moraux subtilement insérés dans le jeu
  • Moins linéaires que les précédents, mais toujours dirigiste
  • Un bon mixte entre zones ouvertes et missions linéaires
  • Le crafting simple et pas contraignant (sauf nettoyer ses armes)
  • Le feeling puissant du shotgun et du sniper
  • Les voix russes pour les puristes

Les moins :

  • Un shooter trop imprécis qui énerve trop souvent
  • Un gameplay lent et archaïque
  • Beaucoup de dialogues trop longs et inskippable
  • La mise en scène inexistante durant les longs dialogues
  • IA pour imbécilité artificielle
  • Des bugs à foisons
  • De longs chargements
  • La faiblesse et l’instabilité de la Kalash


Éditeur : Deep Silver
Développeur : 4A Games
Sortie : 15.02.2019
Disponible sur PS4, Xbox One & PC

Testé sur Xbox One X

Genre : FPS très scénarisé

Metro Exodus
3.5Note Finale

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