Je me permettrai de trouver l’illustration de couverture très peu incitatrice et si peu en rapport avec le titre français – le titre anglais qui fait référence à l’alcool est plus intéressant et proche d’une partie de l’histoire. Quand je suis arrivé au bout de ma lecture, je n’ai pu m’empêcher de penser aux Fourberies de Scapin… à la fin de la pièce… et pourtant l’histoire racontée par Kitty Neale se situe en Angleterre, au sud de Londres, au milieu des années 60.

Nelly et Arthur qui travaille dans l’entreprise de déménagement de son père, s’aiment et ont une fille Angela, mais Sadie la grand-mère de Nelly a fait un AVC et ils sont contraints d’aller habiter chez la vieille dame pour que Nelly s’en occupe. Ils partagent aussi la maison avec Ruth, la mère de Nelly. Il y a aussi Mary, la sœur de Ruth, qui fréquente un noir plus jeune qu’elle. Sadie est raciste. Nelly elle ne veut pas qu’Angela fréquente Tommy d’un an plus vieux que sa fille, c’est une graine de voyou aux parents alcooliques. Arthur qui a retrouvé un ancien camarade veut changer de métier mais en revenant de voir son père il est victime d’un accident de la route et doit être amputé d’une jambe… Et sa relation avec Nelly s’effondre. Dans le même temps, la mère de Tommy qui le battait sans discernement au grand dam de Ruth qui avait pris l’enfant en affection, meurt. Le père sans argent appelle son beau-frère à la rescousse et Andrew arrive…

Et là, entre deux références aux années 60, la mini-jupe inventée par Mary Quant et les destructions d’habitat pour cause de rénovation urbaine, vous découvrirez que les histoires humaines changent peu… Nous sommes dans du mélo à la Dickens, seul le décor a changé et je me pose la question : les histoires d’amour, les différences de classes sociales et autres relations humaines sont-elles immuables ou avons-nous besoin que l’on nous raconte « des histoires » pour nous aider à supporter les nôtres ?

Difficile de vous offrir une citation, mais j’ai trouvé une curiosité : la traductrice utilise le mot ‘résilience’ et je me suis demandé s’il était attesté dans les années 60. J’ai découvert qu’il est d’origine anglaise et qu’André Maurois l’utilise en 1952 dans une biographie de George Sand…

Bonne lecture.

Les larmes d’une mère
Auteure : Kitty Neale
Editeur : Archipel

www.editionsarchipel.com

Les larmes d'une mère
4.0Note Finale

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