Ce court roman a obtenu en 2018 le British Science Fiction Award. Vous savez ma méfiance à l’égard de ces ouvrages récompensés par des jurys étrangers. Vous savez que je ne remets pas en cause leur choix ni leur compétence, mais que je m’inquiète de l’accueil chez des personnes qui ne parlent pas la même langue. Mais vous pensez sans doute comme moi qu’un bon roman, qu’un bon écrivain ne perdent pas leur talent, leur force en passant dans une autre langue.

Là McDonald fait le poids. Ce livre a le don de se laisser lire tranquillement et de vous laisser à réfléchir lorsque vous le refermerez.

Emmett Leigh vend et « collectionne » des livres d’occasion. Lors de la liquidation de la librairie d’un confrère, il entre en possession d’un médiocre recueil de poésie qui contient une lettre dans laquelle un homme s’inquiète de la santé et du sort de son amant. Ému, Emmett va se mettre en quête des deux hommes… Il recevra l’aide de deux femmes et découvrira des photos et d’autres librairies. Sa recherche s’intercale dans des instants de la vie des deux hommes, si bien qu’un lecteur peu attentif risque à un moment de se croire perdu. Mais l’impression dure peu et la vie nous retrouve…

Je vous sens perplexe. Vous vous demandez sans doute quel sujet de réflexion peut bien générer cette histoire. C’est simple : comment enrayer, ralentir la fuite inexorable du temps ? Il y a même une réponse, du moins à mon avis : la lecture de ce petit livre vous mettra hors du temps.

Bonne lecture.

Le temps fut
Auteur : Ian McDonald
Editeur : Le Bélial’
Collection : Une heure lumière

www.belial.fr

Le temps fut
5.0Note Finale

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publié.