Une superbe illustration de couverture qui ne dit rien et intrigue, merci de bien la regarder pour en saisir les détails. Il s’agit d’un de ces romans dont, une fois la lecture entamée, il est difficile de s’extraire avant la fin. Et on regrettera que la présentation en quatrième de couverture en dise beaucoup trop par rapport à un des éléments clés de l’histoire.

L’action se situe en Virginie en 1748 en plein pays Shawnee et au cœur de l’hiver. Un voyageur se réfugie dans une cabane après avoir tué celui qui la défendait. A l’intérieur une femme enceinte. Dans le village de Bannoc assez proche le docteur en exil mandate deux frères pour ramener la femme et surtout l’enfant qu’elle porte. Cet enfant est très important pour le village. La femme est une métisse prostituée nommée Della. Le docteur gère le village avec l’aumônier qui souffre de la variole. Le voyageur nommé Reathel aide Della qui accouche d’une fille. Et l’un des frères survient, il emmène Della et l’enfant laissant Reathel pour mort… L’autre frère rencontre Blacktooth le chef des Shawnee… Et Reathel croise un Français… Simon Cheese. Et je ne peux vous en dire plus… Si ! Je peux et dois ajouter trois autres personnages. Un chien sans nom compagnon de Reathel, trois ourses (dont une très particulière) et l’hiver et son froid. L’hiver conditionne la vie des personnages parce qu’il offre peu à manger, la faim est aussi un personnage récurrent. La faim et la violence s’imposent aux humains par le biais de l’hiver.

Tout au long de ma lecture je n’ai cessé de penser à Tarantino… Mais la violence du cinéaste est esthétique, ici les mots et les descriptions ajoutent à la violence de ce qui est dit en nous forçant à imaginer au lieu de nous contenter de regarder. Et, comme pour accentuer ce qu’il raconte, l’auteur glisse des mots anachroniques dans la bouche des personnages. Des mots d’aujourd’hui en 1748 ! Et je vous offre deux citations : « Et la femme ajouta alors que s’il existait une meilleure fortune que la peine, elle lui était inconnue, car c’était seulement dans la peine que la vie d’un homme lui appartenait pleinement. » et « Il y a un enfant sur trois qui ne vit pas assez longtemps pour avoir un nom. ».

Bonne lecture.

Le sang ne suffit pas
Auteur : Alex Taylor
Editeur : Gallmeister
Collection : Totem

www.gallmeister.fr

Le sang ne suffit pas
5.0Note Finale

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