Attention, c’est un gros livre de 580 pages, il se lit facilement et avec plaisir mais il est un peu lourd à manipuler. L’illustration de couverture confirme l’allusion au personnage de Leblanc. Et pour vous donner une idée du travail de fourmi accompli par l’auteur, allez voir à partir de la page 559.

Pour ma part, je vous laisse découvrir le personnage raconté, si je vous le raconte vous n’avez plus besoin de lire… et je vais aborder quelques points qui me semblent importants quant à l’existence de ce genre de personnage. D’abord le principe des caves et greniers (ou galetas, ce terme pouvant passer pour moins ‘noble’), ces lieux où l’on ‘range’ ce qui nous semble, dans nos vies, momentanément dépourvu d’intérêt. Des objets dévalués à nos yeux et qui pourtant nous manquent dès qu’on s’avise de nous en délester. L’auteur remarque que nombre de cambriolés ont préféré garder l’argent de l’assurance que de se porter partie civile… Puis ce que je nommerai la paresseuse bêtise de la police que l’on pourrait associer à la certitude de son bon droit. Mais on peut imaginer qu’entre les deux guerres mondiales la police avait un certain prestige, peut-être encore entretenu par l’idée de culpabilité mise en avant par la religion. Une police un peu persuadée que le fait de dire « police ! » suffit à arrêter un voleur. Enfin, et l’auteur connaît bien le milieu, la presse est sans doute « l’inventeuse de cet Arsène ». Sans un journaliste grenoblois pas de Lupin des galetas et sa suite rocambolesque. Comme si pour mettre en évidence deux choses : un certain ronron provincial et la médiocrité (prétentieuse ?) de la police, il suffisait de développer les trois lignes prévues à la rubrique « chiens écrasés – faits divers » à propos d’un cambriolage. De grossir une information et de transformer, en suivant la police, trois carabines en trafic d’armes… Et nous voilà lecteurs friands de ces histoires sanglantes ou non qui occupent les esprits et détournent souvent des faits qui comptent. On notera l’importance de la guerre d’Espagne dans cette histoire… et une fidélité certaine entre l’Arsène et Mimi…

Un bon livre pour un après-midi d’automne en plein air. Bonne lecture.

L’Arsène Lupin des galetas
Auteur : Phil Casoar
Editeur : Editions du Cerf

www.editionsducerf.fr

L’Arsène Lupin des galetas
5.0Note Finale

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