La briscola à cinq

La briscola à cinq

Une illustration de couverture en rapport avec le titre, même si le cinquième joueur est très peu visible. Et je me permettrai une remarque. L’auteur et traducteur Serge Quadrupani a expliqué qu’il avait en traduisant Camilieri essayé de respecter le ton de l’italien et, quand on sait combien les jurons italiens sont violents, on s’étonne de trouver ici un manque de truculence, un ton léger, surtout lorsque quatre personnages sont des retraités qui ne mâchent pas leurs mots.

Dans un village de Toscane, Massimo, trentenaire, qui a été à l’université faire du droit, tient le BarLume et aspire à vivre une petite vie tranquille. Mais ses quatre habitués, « les vieux », sont assez pénibles à supporter et colportent les commérages et les informations. Le responsable policier est un sinistre imbécile et Massimo qui est un des deux hommes à avoir découvert le corps de la jeune fille morte va devoir enquêter officieusement et pour ne vexer personne insinuer, suggérer plutôt que dire ou expliquer. Bien sûr il découvrira qui a tué.

L’intérêt de ce court roman réside dans le contraste entre les habitants du village et la subtilité et la culture de Massimo. Je cite une longue phrase : « (L’une des règles fondamentales, quand on se mêle des affaires d’illustres inconnus, consiste à étayer ses affirmations par des références précises à des individus – ou mieux encore, à des parents d’individus – dont la compétence en la matière découle d’une analogie avec les individus en question ; cela apporte aux palabres, y compris aux plus audacieuses, la structure rassurante d’un syllogisme.) » Pas mal, non ? Et puis Massimo fait lui référence à Nero Wolfe, Leonardo Sciascia, Ishiguro, Kurt Gödel.

Vous avez là de quoi passer un bon moment de détente.

Bonne lecture.

La briscola à cinq
Auteur : Marco Malvaldi
Editeur : 10/18

www.10-18.fr

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