Où trouve-t-on, hormis dans les magasins où elles font la tête, des gondoles ? Voilà ! Vous avez gagné ma considération… Il me semble vous avoir déjà parlé du très beau film de Luchino Visconti inspiré d’une nouvelle d’un grand écrivain allemand. Là, une jeune femme prénommée Sylvia part dans la Cité des Doges à la poursuite d’un peintre neuchâtelois bien oublié mais qui eut son heure de gloire : Léopold Robert. Elle veut comprendre pourquoi l’artiste s’est tranché la gorge à quarante ans. Le narrateur qui se dit « en pleine crise d’obsolescence » en guise de renaissance décide d’aller retrouver Sylvia et de l’aider dans sa quête. S’entremêlent des passages de la vie de Léopold et une sorte de poursuite de soi dans la ville. On se souviendra d’une certaine Sophie Calle jouant presque à cache-cache avec un détective privé. Le narrateur est, comme il se doit, amoureux de Sylvia mais ne parvient que dans les dernières pages à la demander en mariage.

Dans le train qui le conduit en Italie, le narrateur voit des gens et les regarde comme s’ils n’étaient pas de son temps jusqu’au moment où il ajoute un détail qui nous ramène brutalement au XXIe siècle.

Je suis sans doute un lecteur difficile car, malgré la production et le palmarès de l’auteur, j’ai eu l’impression d’une œuvre inégale. Certains passages – le voyage en train – très réussis forcent l’admiration, pendant que d’autres – la chute finale – laissent sur notre faim… Il va de soi que cette impression est par définition purement subjective et qu’il va se trouver des lecteurs/lectrices pour me contredire.

Vous avez remarqué – malgré ce qu’en chante Julien Clerc – je ne l’ai pas citée…

Bonne lecture.

La Mort en gondole
Auteur : Jean-Bernard Vuillème
Editeur : Zoé

www.editionszoe.ch

La Mort en gondole
5.0Note Finale

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