L.A. Noire revient dans une version complète sur Switch, PS4 et Xbox One. Toutes les missions sont réunies dans ce package à petit prix. Les versions PS4 et Xbox One proposent comme argument une expérience Ultra HD avec des graphismes améliorés en 4K et des textures retravaillées. La version Switch de chez Nintendo propose, elle, une version un peu moins fine graphiquement, certes, mais transportable partout avec vous. Et ça, c’est vraiment cool.


Le jeu pourrait s’apparenter à un GTA aux premiers abords, il n’en est rien. Si la structure de monde ouvert va dans ce sens, il faut savoir que le rythme et le gameplay sont très différents. L.A. Noire est un jeu de détective parsemé de temps en temps d’action. Le jeu est beaucoup plus lent et plus basé sur la résolution d’enquête en allant sur le terrain, chercher des indices et des preuves, et en interrogeant des suspects et des témoins. Il y a un peu d’action de temps en temps avec des fusillades et des courses poursuite à pied ou en voiture, mais ce n’est pas la force du jeu. Tout est dans l’écriture et la mise en scène qui rappel les vieux polars des années 40. Et pour ça, c’est une vraie réussite.

On incarne Cole Phelbs, un vétéran et héros de la guerre décoré revenant de la deuxième guerre mondiale. Il rejoint la Police de Los Angeles. On le suit grimper les échelons au travers différentes enquêtes qu’il faudra élucider. Cette version complète du jeu inclus toutes les missions sorties à ce jour. Cela inclut les enquêtes exclusives sorties sur PS3, tous les DLCs, tous les costumes et autres bonus. C’est 5 missions supplémentaires à découvrir pour un total de 26 enquêtes principales, plus les à-côtés. C’est plus de 25 heures de jeu à jouer au détective.

Chaque enquête est un peu pareille dans les grandes lignes. Notre chef nous assigne un nouveau cas à résoudre. C’est ensuite à nous de nous déplacer sur le lieu du crime avec notre partenaire en s’aidant de la carte pour se diriger au travers de ce Los Angeles des années 40. Une fois sur place, les policiers nous font un compte-rendu de l’état des lieux. C’est là, que l’enquête commence. Alors dans un premier temps, il faut aller chercher les indices sur la scène de crime. Alors on se promène à pied tranquillement, on regarde un petit peu tous les objets qui pourraient un petit peu sortir de l’ordinaire et qui pourrait tout d’un coup nous faire avancer dans l’enquête. Ensuite, on fouille les coffres de voiture, les sacs à main, les vêtements pour trouver un nom, une adresse, une lettre, etc. On peut souvent presser le bouton A pour s’approcher d’une pièce à conviction pour ensuite la retourner dans tous les sens et peut-être trouver un indice supplémentaire. Donc, on accumule des preuves et des indices pour construire un dossier. Une fois que la scène de crime à été soigneusement inspectée au peigne fin, il faut aller voir les témoins et les suspects potentiels.

Les interrogatoires se passent de la manière suivante. On pose des questions d’une liste et là, il faut écouter et observer attentivement le visage du témoin. Par rapport à sa réponse et son comportement, il y a 3 actions possibles : amadouer, manipuler ou accuser. Il y a aussi l’aide qui permet de réduire le choix. Choisir la mauvaise action n’est pas catastrophique. L’erreur est tout à fait admissible. La pénalité étant de gagner moins d’expérience. Pour s’aider, on peut regarder dans son carnet de notes. On a la description des témoins, des suspects et les indices. Il faut essayer de faire sortir les vers du nez aux suspects qui ne se gênent pas de mentir aux officiers de police.

La nouvelle appellation des actions est parfois déroutante en français. En anglais, c’est un plus clair. Amadouer, c’est good cop et donne le sentiment de croire aux discours du témoin. Intimider, c’est bad cop. Là, on suspecte le témoin de nous mentir sans preuve matérielle. On bouscule gentiment l’interlocuteur afin d’en savoir plus. Et finalement, l’accusation de mensonge pour laquelle il faut prouver ce que l’on avance avec un indice que l’on a récolté auparavant. C’est là, qu’il faut bien faire attention aux réactions des témoins. Un regard fuyant, des lèvres qui se pincent, un front qui se fronce, une gorge nouée, etc. Souvent, le jeu d’acteur est un peu forcé pour nous aider à déceler les failles. Et tant mieux, sinon ça serait vraiment difficile. Déjà comme ça, souvent on hésite. Car oui pour certains, c’est hyper évident, surtout au début. Mais après tout devient plus subtil et déroutant. C’est vraiment chouette comme mécanique de gameplay. Ça change en tout cas. On se croirait dans Lie to me à observer le langage corporel des gens pour déceler les mensonges.

Les enquêtes sont assez intéressantes, bien écrites avec des rebondissements et elles sont différentes les unes des autres. Ça va du simple malentendu aux meurtres passionnels et prémédités et aux serial killer. On commence le jeu en tant qu’un simple policier en patrouille. Ensuite, on passe à la brigade criminelle puis à la brigade des mœurs et pour finir on finit à la criminelle des cas plus graves, les pyromanes. Donc, on va toujours avoir des enquêtes un petit peu de plus en plus compliquées et de plus en plus intéressantes. Bon, on fait, un peu toujours la même chose. On va sur le lieu du crime. On inspecte la scène du crime, on cherche les preuves. On va parler à quelqu’un. Un nom ou une adresse en ressort. Par exemple, le nom d’une armurerie. Ça nous dit d’aller voir à l’armurerie. On vérifie le numéro de série de l’arme du crime. Savoir à qui elle appartient. L’armurier nous donne l’adresse du suspect. On va voir le suspect. On l’interroge. On le ramène au poste. On l’interroge encore une fois en boucle. Ça nous amène sur un autre suspect qu’il faut falloir aller appréhender. On l’interroge aussi et on l’arrête. Et on recommence. Alors ensuite, il y a un peu plus. Parfois, il faut choisir le présumé coupable parmi plusieurs suspects. Il y a aussi une histoire racontée en flashback sur les aventures passées à la guerre de Cole Phelps (le protagoniste) durant la deuxième guerre mondiale. On ne sait pas trop ce qui se passe ni pourquoi on nous montre ses flashbacks. Mais on sent que quelque chose de pas nette est arrivé. Cole Phebs a peut-être des choses à cacher. Il revient à la vie civile en héros de guerre. Il s’engage dans la police, mais il y a quand même quelque chose de louche dans son histoire parce qu’on nous ramène toujours dans le passé. Phelps n’a pas l’air d’être tout à fait honnête avec son passé. Il y a aussi les unes des journaux qui nous raconte souvent les histoires un peu sordides de personnages illustre de L.A. Et il y a les crimes de rue. Un braquage, un vol à main armé, une agression, vol de voiture, etc. Le central nous informe de l’infraction et c’est à nous de choisir si on veut intervenir ou non. Il y a 40 crimes de rue. Il y a de quoi faire.

Le jeu est bon techniquement. Ce n’est pas extraordinaire, mais on peut y jouer partout et l’avoir dans la poche. C’est la grosse force de ce L.A. Noire sur Nintendo Switch. Le jeu impressionne avec sa capture des visages provenant de vrais acteurs et rendu à l’image avec un réalisme bluffant.

Niveau animation, c’est le top pour les visages. Encore aujourd’hui, les animations faciales des personnages dans le jeu sont bluffantes. La synchronisation labiale est fantastique. La motion capture haute-fidélité des visages est retranscrite à la perfection. Chaque mimique, chaque micro expression et perceptible à l’écran. Ce niveau de qualité rend le jeu hyper crédible et vivant. C’est vraiment impressionnant même plusieurs années après sa première édition en 2011. Le seul petit souci pour les animations serait tout ce qui ne touche pas au visage. Les animations du reste du corps sont en décalage avec celles du visage. Tout est beaucoup plus robotique en comparaison et ça perd un peu de sa superbe. La tête et le corps font des mouvements brusques et moins élégants. Certaines fois la synchro labiale n’est pas parfaite. On voit l’animation des lèvres un peut en galère. On voit la bouche qui clique des fois sur quelques frames. C’est rare, mais ça arrive.

Alors graphiquement, le jeu est assez bon pour de la Switch. Alors surtout où ça fait plaisir, c’est d’avoir un jeu comme ça sur switch dans lequel on peut traverser la ville de L.A. sans chargement. De pouvoir faire ça en mode nomade, avec cette qualité-là, c’est assez grandiose. Alors après, oui, c’est un jeu de 2011 qui était sorti sur PS3 et 360. Néanmoins, le jeu est un poil plus joli sur Switch que sur PS3. Ça reste un portage, cependant. Les développeurs ont amélioré les textures, la colorimétrie et pleins d’autres détails. Après, oui ça ressemble énormément à ce qu’on avait sur PS3 et 360 quand même. Techniquement, le jeu rame un petit peu dans les jardins quand il y a un petit peu trop de monde et de voitures.  On sent le jeu cracher ses tripes et malheureusement avoir de lourdes chutes de framerate à moins de 20 images seconde. On peut tabler un petit peu sur ce qu’on avait sur PS3 et 360. A part ça je trouve le jeu un peu trop sombre, surtout la nuit ou dans les tunnels qui sont beaucoup trop noirs.

La physique des voitures est un peu bizarre. On se prend un petit coin et ça part dans tous les sens. Les voitures n’ont pas trop l’air d’avoir du poids. Pour ce qui concerne les phases de shooting, ce n’est pas la force du jeu. La visée est difficile à maitriser avec les sticks de la Switch. Les commandes sont lourdes et il faut vraiment s’appliquer pour viser à la bonne place. C’est assez pénible. Même avec la manette pro, ce n’est pas génial. Autre chose qu’il faut savoir, le jeu prend beaucoup de place à installer sur Nintendo Switch. Si ce n’est pas vraiment un problème sur d’autres consoles de salon, sur Switch, la place de stockage est importante. L.A. Noire requiert 30Go d’installation dans sa version dématérialisée. En version cartouche, il faudra aussi compter sur un téléchargement de 14Go. Je conseille vivement de prévoir une carte SD d’assez grande capacité pour jouer au jeu.

Ensuite, l’ambiance générale du titre est fantastique. Comme toujours avec Rock Star on a le droit à une D.A. de fou. La ville des années 40 est somptueuses avec des bâtiments mythiques de l’époque. L’écriture est top. Les dialogues et les personnages sont très bien écrit. C’est varié. Le casting est excellent. Il y a des acteurs connus qui jouent le rôle de certains personnages. On se prend vraiment au jeu d’être un enquêteur de police. On va vraiment téléphoner aux renseignements pour trouver une adresse. On court après les méchants. D’ailleurs, ça change d’être un homme de loi pour une fois dans un jeu Rock Star. La musique est top et parfaitement dans le thème du jeu.  Et les visages et surtout l’animation des expressions des personnages sont vraiment fantastiques. Même aujourd’hui, on ne réussit pas à voir un tel réalisme avec des expressions faciales en temps réel. La bouche qui bouge naturellement, le front qui se qui se plisse vraiment, les yeux qui regarde à la bonne place et qui n’ont pas l’air complétement vide. C’est fantastique.

L.A. Noire est un excellent jeu que je conseille. Il faut néanmoins savoir ou on met les pieds. Ce n’est pas un GTA-Like dans lequel l’action est non-stop et qu’on flingue tout ce qui bouge. L.A. Noire, c’est un jeu de détective avec des enquêtes à résoudre. C’est lent et ça peut vite être barbant si on n’y est pas préparé. Les qualités premières du titre sont de nous plonger de façon crédible dans son histoire. L’écriture et le jeu d’acteurs sont surprenants de véracité. On regrette juste que la ville manque un peu de vie et qu’on n’en profite pas spécialement comme dans d’autres jeux Rock Star. C’est un peu moins organique et on la traverse s’en y porter vraiment attention, malheureusement. Le seul point noir du jeu, à mon avis, c’est la difficulté à viser correctement dans le jeu. Les phases d’actions sont pénibles à cause de ça. Sinon, les enquêtes sont bien écrites, intéressantes et variées. Le jeu nous tient en haleine en passant d’un cas à un autre. La structure du jeu permet de faire son enquête rapidement dans les transports avec sa Switch. Une enquête dure environ 1 heure. Et mieux vaut faire de petites sessions pour éviter de se lasser des mécaniques de gameplay qui malheureusement finissent par se répéter. L.A. Noire est une aventure atypique qu’il faut essayer. Ce n’est pas le jeu de l’année, ce n’était déjà pas le cas en 2011, mais on s’amuse et se prend au jeu du détective et ça s’est déjà bien. On se croirait vraiment dans un polar des années 40. Espérons aussi que si le jeu se vend bien, Rock Star pensera à éventuellement porter d’autres jeux de son catalogue pour notre plus grand plaisir.

Les plus :

  • L’animation des visages
  • L’écriture et les dialogues crédibles
  • La mise en scène en général
  • Tout le contenu (DLC, missions supplémentaires, bonus)
  • Un jeu bonnard qui se joue tranquillement pour relaxer
  • L.A. Noire en version nomade

Les moins :

  • La visée au stick
  • Un peu répétitif à la longue
  • Les phases d’action moins bonnes que le reste
  • De lourds ralentissements à certains endroits
  • La physique des voitures
  • 30 Go d’installation sur Switch (en démat.), 14Go en version boite

 

Éditeur : Rockstar Games
Développeur : Team Bondi
Date de sortie : 14.11.2017
Plateforme : Switch, PS4, Xbox One & PC
Testé sur Nintendo Switch

Genre : TPS action/aventure

 

L.A. Noire
4.0Note Finale

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