Joker Anthologie - Extrait

Joker Anthologie – Extrait

 

Le Joker c’est LE méchant emblématique de Batman, celui que tout le monde connait sans le connaître vraiment. Gageons que si un sondage était fait, les fans de comics et les néophytes le citerait comme l’ennemi par excellence du justicier de la nuit. Cette anthologie nous fait (re)découvrir ses origines, l’évolution de son personnage au fil des scénaristes et des dessinateurs mythiques qui ont fait la légende et les multiples facettes de la folie de l’adversaire héréditaire du Chevalier Noir. De sa première apparition en 1940 à une vision plus actuelle, en passant par sa genèse parfois contradictoire, ce pavé de 350 pages est divisé en 3 époques charnières. Chaque récit est introduit par une page de présentation des auteurs et du contexte de l’épisode, l’aspect historique et didactique n’est donc pas en reste, toujours à portée du néophyte et du fan confirmé.

Évidement, comme dans toute sélection, il y a des aspects critiquables : certains récits marquants et clefs manquent à l’appel tels Killing Joke ou un extrait du Joker de Bermejo, par exemple. Le choix est judicieux : prendre des épisodes se suffisants à eux-mêmes, ou presque, pour ne pas frustrer les lecteurs et ne pas devenir une plaquette publicitaire pour les autres albums de Batman. Mais, en découle des histoires toujours très courtes (à une exception près), au format feuilleton typique du comics historique, trop peu de pages pour permettre une réelle immersion.

Il était impossible de tout mettre dans cette anthologie, le choix paraît raisonnable pour comprendre l’antagonisme qui lie ce clown triste machiavélique à l’homme chauve-souris, bien que d’autres récits incontournables seront à lire pour bien intégrer de quelle façon ils sont deux faces d’une même pièce.

Joker Anthologie
One-shot
Dessinateurs : Kane – Bolland – Adams – Infantino
Scénaristes : Finger – Waid – Brubaker …
Éditeur : Urban Comics

 

http://www.urban-comics.com/joker-anthologie/

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9 Réponses

  1. The Riddler

    Le choix de ne pas intégrer des récits comme le Killing Joke ou le Joker d’Azzarello s’explique par le fait que l’éditeur ait dédié un ouvrage complet à chacune de ces deux oeuvres, toutes deux dans la collection DC Deluxe. Si je partage ton avis sur la valeur du Killing Joke, l’absence de celui d’Azzarello n’est en revanche pas un problème puisque son auteur est totalement passé à côté de son objectif et livre un récit sans aucune portée historique, ayant tenté sans succès de singer le portrait du Joker que brosse Nolan dans son Dark Knight, déjà très éloigné de l’essence du personnage.

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    • Romain Kapps

      Complètement d’accord ! Je ne comprends pas pourquoi le Joker de Bermejo a une telle aura parmi les fans de comics, il n’a rien à voir avec le Joker tel qu’on le connait, mais n’existe que pour donner un fond faussement  »historique » à la version très réaliste du film. Version cinéma qui n’est pas mauvaise en soi (même si je préfère largement celle de Nicholson, plus proche du comics justement), mais il n’était nullement nécessaire de lui donner une crédibilité de papier au travers de ce récit à la réputation surestimée.

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    • Romain Kapps

      Quant à l’absence, ne serait-ce que d’un extrait, je la comprends pour la raison que tu cites, mais je la déplore pour un album qui se veut une  »Anthologie ».

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      • The Riddler

        Je vois ce que tu veux dire, je pense qu’Urban préfère accorder un tome dédié aux incontournables du Joker (Killing Joke, Deuil dans la famille, Arkham Asylum, etc.), puis choisisse de les écarter de la sélection de l’Anthologie pour éviter des doublons aux collectionneurs. De mon côté puisque j’avais déjà l’édition de Comics USA du Killing Joke, l’édition vo 25th Anniversary de Arkham Asylum, je suis personnellement bien content qu’ils aient choisi de ne pas intégrer ces deux récits, pourtant essentiels au personnage, à l’Anthologie, pour leur préférer par exemple The Man Who Laughs (qui aurait, soit dit en passant, également mérité sa place à lui dans le catalogue). Enfin beaucoup de blabla, mais on est d’accord sur le principe !

      • Romain Kapps

        C’est clair que c’est très bien pour éviter les doublons et de choisir essentiellement des petits chapitres complets qui peuvent se lire de façon quasiment indépendante. Mais  »Anthologie » à un écho  »exhaustif » à mes oreilles et on en est très loin lorsqu’on ne met pas quelques pages illustrant des récits charnières du personnage, tels également ceux que tu cites …
        Enfin c’est un choix éditorial et il faut en faire car un album de 2000 pages aurait du mal à trouver son public …

      • The Riddler

        Haha, ouais ça se destinerait à une toute petite niche de fans hardcore (je pense à mon omnibus des Invisibles qui fait 1536 pages, quasiment illisible). Comme tu le dis, je pense que c’est dans les faits impossibles à être vraiment exhaustif. La compilation doit être, à défaut d’être complète, au moins pertinente. À ce niveau je trouvais réussi, plus par exemple que celle opérée dans la Batman Anthologie sortie quelques mois plus tôt.

      • Romain Kapps

        Je n’ai pas lu l’anthologie Batman, donc je ne peux pas vraiment en parler. Mais il est clair si le choix est pertinent, il sera plus réussi.
        (J’imagine bien la difficulté de lire ton pavé de 1500 pages …)

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