Surtout, prenez le temps de lire la présentation d’Olivier Philipponnat. Au moins pour y lire une des raisons du refus d’André Gide de publier Proust. Ce court roman vous réconciliera sans doute avec la lecture de Proust dont on a dû vous vanter les phrases interminables, vous y trouverez ce qui est une des forces de l’écrivain : le sens de l’observation, la capacité à saisir ce qui cerne ou dévoile la personne observée. Et comme nous sommes dans un certain milieu la petite noblesse en décadence déjà rattrapée par la bourgeoisie triomphante. Et Proust ne fait pas de cadeau. Son monde est clos sur lui-même et tourne à vide avec un catalogue de mimiques et de tics – voir ici, par exemple, Charlus parlant au fils de son hôtesse. Pendant ma lecture, j’ai entendu une voix particulière et j’ai cherché qui avait donné une lecture audio des œuvres de Proust, ils sont nombreux et talentueux mais je n’ai pas trouvé Stéphane Bern que mon imagination m’avait fait entendre.

Vous trouverez en fin de volume une nouvelle de jeunesse : « la fin de la jalousie » et je vous proposerai presque de commencer par sa lecture. Proust y cherche son style et soutient bien son idée.

Vous avez là une possibilité d’aborder l’œuvre sans vous ennuyer le moins du monde. À lire dans les transports en commun pour que l’on vous voit sourire.

Citation « … les gens qui rient si fort de ce qu’ils disent, et qui n’est pas drôle, nous dispensent par-là, en prenant en charge l’hilarité, d’y participer. ».

Bonne lecture.

Jalousie
Auteur : Marcel Proust
Editeur : Archipoche
Collection : Le domaine

www.lisez.com/editeurs/archipoche

Jalousie
4.0Note Finale

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