L’illustration de couverture rend plus compte du titre que du contenu, ce n’est pas grave…

Je n’ai pas tardé à chroniquer ce titre, non ! J’ai simplement attendu que vous commenciez à préparer vos valises en vue de vos vacances d’été. Quand vous aurez fait le tri des vêtements emportables… pensez à prendre ce gros roman de 489 pages qui se lit très agréablement pour cause de style adapté et d’intelligence du récit.

D’abord il y a Clara, orpheline de père qui, montée d’Aix à Paris à quinze ans, se retrouve condamnée à huit ans de bagne pour avoir participé à la Commune écrasée par Thiers et les bourgeois trop frileux de Province… (Ce qui est dit là de cette Commune devrait inciter les lecteurs curieux à réviser leurs cours d’histoire). Ensuite il y a Mané, l’esclave à qui il avait été promis la liberté en échange de sa participation à la guerre entre le Brésil et le Paraguay et qui, contraint de s’enfuir, se réfugie en Guyane. Enfin l’habituel fils de famille (de parvenus) obligé de quitter la France, non pour sauver son honneur mais pour échapper à ses créanciers.

Nous sommes dans un roman feuilleton classique à la Eugène Sue ou à la Victor Hugo. Ces histoires où les pauvres, les obscurs qui n’ont pour atout-attraits que leur innocence découvrent un monde désespérant avec pour seule possibilité de rédemption l’amour qu’ils portent à un être cher. Ces histoires où ce n’est pas vraiment la méchanceté des méchants qui importe mais la perversité avec laquelle ils la mettent en œuvre. Suggestion de lecture, prenez un crayon et notez d’une barre ou d’un rond chaque fois que vous vous dites : c’est pas possible / Le-La pauvre / Le salaud… On imaginera qu’un grand nombre de ‘notations’ signale un bon livre. Je suppose qu’en lisant le titre de l’épilogue vous penserez comme moi qu’il s’agit d’une fin ouverte qui implique une suite.

Une dernière remarque avant de vous laisser boucler votre valise. Vous trouverez à la page 21 une note de bas de page qui me semble avoir été imposée par le comportement de certains lecteurs d’aujourd’hui. Mais en dehors de sa nécessité par rapport à d’éventuelles critiques, elle apporte aussi une information intéressante.

Bonnes vacances, bonne lecture.

Guyanes
Auteur : Jean-Paul Delfino
Editeur : Héloïse d’Ormesson

www.editions-heloisedormesson.com

Guyanes
5.0Note Finale

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