Ennuis de noce

Ceux qui connaissent cet auteur se sont, je suppose, déjà jetés sur ce dernier roman achevé avant son suicide à trente-deux ans… Pour les autres, je me permettrai un conseil, celui de commencer par un recueil d’articles – publié aux éditions Babel – et qui décrit l’Allemagne – en partie – après la deuxième guerre mondiale. Ils y trouveront une bonne approche du style de l’auteur et se feront une idée de son « humanisme ». Ce volume est une réédition augmentée de l’édition de 1982 et je suggère, à ceux qui l’ont lu en son temps, de le relire ou au moins de le feuilleter. Mais j’hésite un peu entre deux conseils pour ce roman : le lire normalement en commençant par le début ou lire d’abord « Comment j’ai écrit Ennuis de noce » pour savoir où vous allez. Alors à vous de voir.

Ma première remarque sera pour le style particulier de Dagerman. C’est du réalisme présenté de manière impressionniste, si je peux me permettre. L’auteur énonce un fait, décrit une personne ou un paysage en ajoutant à chaque fois les mots ou la phrase qui corrigent, soulignent l’effet produit. Si vous regardez de trop près c’est un peu flou. Il faut trouver la bonne distance pour ne pas être aveuglé ou indifférent.

Hildur, la fille du vieux Victor, va se marier avec le boucher, mais elle est enceinte d’un autre. Selon une tradition suédoise du XVIème siècle, un poème satirique est composé à l’attention des nouveaux mariés. Il vante les qualités des jeunes mariés mais souligne en même temps les défauts. L’action se déroule sur vingt-quatre heures. Après la fête, au petit matin, tout le monde s’endort ayant réglé des comptes avec soi-même.

Pour vous donner envie de lire, une petite citation : « Le seul nom qu’on porte vraiment, c’est celui qu’on a honte de porter. »

Bonne lecture.

Ennuis de noce
Auteur : Stig Dagerman
Editeur : Maurice Nadeau

www.maurice-nadeau.net

Ennuis de noce
5.0Note Finale

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