Un DBZ en monde ouvert qui nous fait revivre toute la saga Z? On signe où ? Sur le papier ce Dragon Ball Z Kakarot sent bon, même très bon. C’est peut-être le jeu que les fans attendaient depuis 30 ans. Mais, parfois les attentes et les rêves dépassent les capacités d’un studio à les réaliser. En est-il de même pour ce Dragon Ball Z: Kakarot?


Dragon Ball est un phénomène qui transcende les générations et les médias. Dès ses débuts, il y a plus de trente ans déjà, le célèbre manga de Toriyama fut un carton. Démocratisé ensuite à grande échelle, grâce à l’animé, les après-midis sur le Club Dorothée, les films, les produits dérivés et les multiples jeux vidéo sur SNES, PS2 et autres consoles de jeux, Dragon Ball est resté populaire et est devenu une institution de la pop culture japonaise incontournable.

Dragon Ball Z: Kakarot est une aventure Action/RPG solo uniquement développé par CyberConnect2 et édité par Bandai Namco. Le titre s’inspire des meilleurs moments de la saga de Dragon Ball Z à jamais gravé dans l’esprit des fans. Dans un vaste open world, on y incarne plusieurs héros de la série comme Son Goku, Gohan, Vegeta, Piccolo, Trunks et bien d’autres. DBZ Kakarot retrace les aventures de Son Goku et ses amis avec l’arrivée des saiyans, le voyage sur Namek contre Freezer, les cyborgs, Cell et Majin Buu. DBZ Kakarot n’a rien oublié. Il est très complet niveau scénario pour une durée de vie plus que correcte avec 35 à 40 heures de gameplay pour la trame principale. Plus tous les petits à-côtés pour les complétionistes, c’est plus de 80 heures de jeu qui vous attend dans ce DBZ Kakarot.

On commence l’aventure avec un Son Goku niveau 1 qui tabasse déjà bien, mais qui ne demande qu’à s’améliorer, et un tout jeune Gohan qui ne fait que pleurnicher. Et là, on découvre un monde ouvert qui nous plonge immédiatement dans l’univers DBZ. On retrouve avec plaisir la patte de Toriyama. Avec la HD, on se croirait dans l’animé, c’est vraiment pas mal du tout. Et la musique… Quel kif. C’est la bande originale (japonaise). Franchement, c’est génial. On prend un plaisir monstre dès les premiers instants.

Si le premier effet est saisissant, le deuxième effet est un poil moins concluant. Les textures sont souvent minimalistes et le monde un peu vide. Les villes et villages ne sont pas immenses comme on aurait pu l’imaginer. Les interactions sont plutôt limitées et il n’y a pas énormément de choses intéressantes à faire, hors de la quête principale. On sent que Kakarot se repose sur les jeux précédents pour les mécaniques d’interaction. De plus, on nous parle d’un open world, alors que l’on a plutôt affaire à plusieurs grandes zones à explorer entrecoupées de bons temps chargements pour passer d’une à l’autre en les sélectionnant sur la carte du monde. Ce n’est pas tout à fait la même chose.

Qu’à cela ne tienne, on reste les yeux remplis d’étoiles tout au long de l’aventure. On se promène, on ramasse des pommes, on pêche des poissons et on se bat contre des ennemis lambdas. On s’amuse bien. On découvre le monde. On visite l’île de Tortue Géniale, la maison de Son Goku, la Tour du palais Divin. Enfin c’est plus tard, car on ne peut accéder à ses endroits qu’en avançant dans le scénario. Tout est assez facile au début. Jusqu’au premier boss, Raditz. C’est s’en doute un des combats les plus durs du jeu. Le pic de difficulté est impressionnant. Mieux vaut arriver préparer et savoir se battre. Ensuite, la difficulté redescend au niveau normal, rassurez-vous.

Les combats sont hypers dynamiques. Vraiment ça envoie du lourd. C’est impressionnant. Ça bouge dans tous les sens. On sent la puissance. Les coups, les explosions, la vitesse de déplacement, c’est du grand spectacle. Il y a des animations de fous, surtout dans les combats scénarisés et ça pète de partout. C’est super cool. Les commandes sont très simples. Un bouton pour frapper, un pour les kikoha (les boules d’énergie), l’esquive et la garde. Après ça se complexifie un peu avec les boutons L1 et R1 qui ajoutes des attaques spéciales, genre kamehameha, et des attaques de support. Puis, il y a les transformations. Etc. C’est vraiment complet et la stratégie devient clé dans les combats. Après, quand on a compris un peu comment les combats se déroulent, il y a une ou deux techniques qui fonctionnent toujours et qui facilitent les affrontements que je vous laisserai découvrir par vous-même.

Alors, tout est simple et facile d’accès, mais le mapping de boutons aurait pu être mieux fait. Ce n’est pas vraiment intuitif. Au début en tout cas. Les combats vont vites. Ils ne sont pas toujours difficiles, mais souvent long. Du coup on perd plus pour des erreurs de manipulations, car on ne fait pas toujours ce que l’on pense. Ça prend vraiment plusieurs heures pour s’y faire et un menu de configuration des touches n’aurait pas été du luxe.

D’ailleurs, en mode exploration, c’est pareil. Qui était chargé du mapping des boutons chez CyberConnect2? Les commandes pour voler sont horribles, surtout pour quelqu’un avec l’axe Y inversé. Ils auraient pour s’inspirer d’autres jeux occidentaux comme Anthem qui le faisait très bien. C’était instinctif, naturel et simple. Dans Kakarot, c’est tout le contraire. On monte et on descend avec R1 et R2. On s’y fait à la longue, mais ce n’est pas bien instinctif ni plaisant. Et c’est sans doute le plus gros point faible du jeu. Toutes ses commandes à la manette qui ont été mal distribuées pour une jouabilité qui nous fait faire des erreurs dans les moments critiques, juste parce que ça a été mal pensé. C’est dommage de ne pas avoir mis un menu pour remapper les commandes.

La quête principale est vraiment excellente. Le rythme est soutenu avec des arcs scénaristiques chargés de moments épiques avec des combats vraiment cool. Il y a une bonne balance entre les phases d’actions et les phases de dialogues. Ça permet de souffler un peu avant de reprendre le combat. Et c’est souvent très impressionnant comme ils ont très bien réussi à retranscrire l’intensité et la puissance dans les animations. Ainsi que la fidélité avec l’animé. On en prend plein la figure.

Si toute la saga est bien présente. On notera que certains raccourcis scénaristiques sont présents. Le jeu skippe sans problème quelques phases avec un simple texte explicatif qui résume ce que l’on a manqué. Bon, ce n’est pas bien méchant et compréhensible dans plusieurs cas. Ce qui est un peu plus ennuyeux, surtout à la longue, ce sont les chargements de zones rapprochés. Souvent l’histoire se passe à plusieurs endroits. On va donc avoir droit à un dialogue, puis un chargement dans un autre zone, un nouveau dialogue et un autre chargement dans une autre zone. C’est un peu pénible. Ce qui est pas mal, c’est que les cinématiques peuvent être skippées ou accélérées.

Puis il y a les phases dites d’interludes. Entre deux arcs scénaristiques, on peut se promener librement dans le monde. Là, on en profite pour faire des entrainements, aller manger de bons petits plats chez Chichi avec les recettes et ingrédients récoltés. Ou encore chercher les célèbre Dragon Ball et invoquer le dragon Shenron pour faire un voeux. C’est là qu’il faut en profiter pour faire des quêtes secondaires, qui ne sont souvent pas très inspirées ni intéressantes. Souvent c’est un simple combat ou une quête Fedex à deux balles. Mais il est important des les faire. Pour un, gagner de l’xp et des récompenses, mais aussi pour les médaillons de personnages pour la zone communautaire qui sera décrite plus loin. Il faut aussi trouver les grottes pour en récolter ses trésors. Et finalement, il faut récolter des orbes bleues, vertes et rouges pour ensuite pouvoir acheter des compétences. Et ça, c’est pénible et vieillot comme mécanique de gameplay. 

Dragon Ball Z: Kakarot est un action/RPG. On a parlé de l’action. Parlons maintenant de la partie RPG. Il est important de monter en puissance dans le jeu pour affronter les redoutables combattants de la série. Il y a peu de grinding, les combats principaux suffisent à monter et atteindre le niveau minimum nécessaire pour la suite de l’aventure. Il est bien de faire quelques combats lambdas et quelques missions secondaires pour avoir une marge de sécurité. Avec les niveaux et les entraînements, on débloque la possibilité d’obtenir de nouvelles capacités dans l’arbre de compétences. Avec les orbes récoltés, on achète les points de compétence qu’il faut ensuite assigner à son personnage. Chaque héros à son propre arbre de compétence. On va acheter le kamehameha niveau 1, puis 2 et 3, et ensuite le Super Kamehameha pour Goku. Le Final Flash de Vegeta, etc., etc., etc. Et il ne faut pas oublier de les assigner dans un autre menu pour les utiliser. Et ça on ne nous le dit pas. Il faut donc énormément d’orbes pour bien monter. Après, on en gagne beaucoup en récompense dans les combats.

Le menu communauté est aussi très important. Au fur et à mesure de faire des connaissances avec les personnages, on gagne des emblèmes que l’on peut assigner à une des communautés. Ses communautés donnent des avantages dans certains domaines bien spécifiques, comme le combat, la cuisine, la collecte d’objets, la construction, la chance, etc. Chaque emblème octroie des points plus ou moins élevés dans plusieurs catégories. En associant les emblèmes, les points s’accumulent et passent des paliers qui donne des bonus comme plus de Ki, plus d’orbes gagnés, plus de pièces, etc. De plus, associé correctement les emblèmes par affinité donnent des points supplémentaires. Genre, mettre Goku et ses enfants ensemble.

Le jeu est disponible, par défaut, en VO japonaise. Il n’y a pas de VF, mais une version anglophone. Personnellement, je déconseille la version anglaise. Elle ne fait pas honneur à l’animé. Mieux vaut y aller avec le doublage nippon avec des sous-titres français pour ressentir toute la puissance des dialogues.

Au final, ce Dragon Ball Z: Kakarot est vraiment très bon. Certes, il n’est pas parfait, loin de là, mais le ressenti global est vraiment bon. Au fil de l’aventure, on sent la puissance de nos héros augmenter de plus en plus. On en prend plein la figure durant plus de trente heures. L’immersion dans le mode Toriyama est instantanée. Graphiquement, en HD, on se croirait dans l’animé. Après techniquement, il y a quelques faibles comme le clipping, la caméra qui fait des siennes, les chargements entre les zones, c’est un peu vide, certains dialogues non doublés et il n’y a pas grand-chose à faire d’intéressant en dehors de la trame principale. Les missions secondaires ne sont que rarement intéressantes ainsi que les autres activités comme la pêche ou récupérer des orbes. Bon tous ses côtés-là sont à améliorer. Par contre, les combats sont spectaculaires. Vraiment on est dedans. Avec les voix en japonais et la musique, c’est juste trop bon. La difficulté n’est pas trop trop élevée. Il y a quelques combats un peu plus chauds que d’autres, mais globalement ça va. Il y a un peu de challenge, mais on s’habitue et on augmente sa puissance après chaque combat. Le côté RPG est présent avec pas mal de customisation des compétences de nos personnages. Ça reste tout de même assez léger et tant mieux. L’encyclopédie Z est hyper complète. Pour les fans avides de connaissances sur le manga, c’est l’endroit à feuilleter.

 

Dragon Ball Z: Kakarot tient pas mal de ses promesses. Il est hyper fun et hyper complet. On incarne beaucoup de personnages durant l’aventure. Le contenu est là, L’aventure principale est toujours aussi agréable à traverser d’un bout à l’autre. C’est long et tellement bon. Avec facilement plus de 30 heures pour revivre de Raditz à Majin Buu, DBZ: Kakarot en donne pour son argent. Après, ce qu’il reste à faire à côté de l’aventure principale n’est pas toujours très intéressant ni très inspiré et un peu vieillot. Collecter des orbes en 2020, ce n’est pas ce qu’il y a de plus innovant en 2020. L’intensité du scénario et des combats est retranscrite avec brio. On passe un excellent moment avec Kakarot. Les fans de la série vont adorer chaque instant mythique de la série Z.       

Les plus :

  • Le jeu Dragon Ball Z fan service par excellence
  • Le ressenti de la puissance qui augmente
  • Se balader librement partout dans le monde de Dragon Ball Z
  • Les arcs DBZ très complets (+30h de jeu)
  • Le gameplay dynamique des combats (intensité et mise en scène)
  • Des combats spectacles simples et complets
  • Les musiques officielles
  • Les cinématiques fidèles à l’animé qui envoient du bois
  • Très japonais artistiquement

Les moins :

  • Le mapping des boutons non modifiables (on s’y fait)
  • La caméra qui fait parfois des siennes
  • Les quêtes secondaires et les à-côtés osef
  • Les chargements un peu longs et répétés souvent
  • Plus de grandes zones ouvertes qu’un seul monde ouvert
  • Les menus toujours un peu mezzo à utiliser
  • Certaines textures pas terribles
  • Quelques coupures et raccourcis
  • Très japonais techniquement
  • Un peu trop répétitif à la longue


Editeur : Bandai Namco
Développeur : CyberConnect 2
Plateformes : PS4, Xbox One & PC
Date de sortie : 18.01.2020

Genre : Aventure Action/RPG

Dragon Ball Z: Kakarot
4.0Note Finale

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