Captifs

Malgré l’ocre jaune dominant de la couverture qui tire l’œil on ne peut, hélas, pas dire qu’il s’agisse d’une belle couverture. Surtout, ne lisez pas la quatrième de couverture, difficile après de lire le reste, tout y est dit. Je plaisante à peine. Et je ne suis pas sûr non plus que l’accroche qui associe polémique virulente et nihilisme absolu soit la bonne. Une dernière remarque négative : je n’ai pas lu la version originale mais je suis très surpris que la traduction fasse parler un jeune garçon de 16 ans avec des mots d’adulte assez recherchés.

Linus (prononcez Laïnus), un garçon de 16 ans en rupture avec la société et sa famille, se retrouve un 30 janvier seul, enfermé dans une sorte de bunker. Il a été kidnappé. Ce que nous lisons est censé être son journal de détention. D’autres individus dont une petite fille, un toxicomane, un infirme le rejoindront. Ce roman traite des rapports entre les gens et des gens avec eux-mêmes et leur éducation, leur mode de vie. Imaginez-vous rat de laboratoire observé vingt-quatre heures sur vingt-quatre à vivre avec des gens que vous n’aimez pas et qui vous le rendent bien. Ajoutez des restrictions et demandez-vous si cela est tenable…

Le récit commence un 30 janvier avec le chiffre 1, la datation s’achève le 18 mars avec le chiffre 40 mais le récit en lui-même s’interrompt au chiffre 51 comme si Linus n’avait plus d’existence ou simplement de raison d’écrire : Et le combat cessa faute de combattant. De l’inutilité de tout. Il semblerait toutefois que la prise de conscience de soi et son entretien soient deux bons moyens de résistance au néant.

Ne lisez pas ce livre si vous êtes un peu fatigué ou au bord de la déprime, attendez d’être en forme.

Bonne lecture…

Captifs
Auteur : Kevin Brooks
Editeur : 10-18

www.10-18.fr

Captifs
4.0Note Finale

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