Sous-titré « Une histoire de Wall Street » et bien sûr « d’après la nouvelle d’Herman Melville ». Je dois avouer que j’aime beaucoup Munuera, qu’il dessine des pirates ou Zorglub, alors quand il touche à Melville je n’hésite pas, quand en plus c’est l’un des deux textes de Melville que j’aime le plus (l’autre étant une histoire de poursuite d’une baleine blanche) je fonce. Et je ne suis pas déçu et j’espère qu’il en sera de même pour vous.

Nous sommes à Wall Street (la rue du mur ou la rue mur) le temple de la vie économique. Un notaire, ses deux clercs et un jeune saute-ruisseau qui copie et gère des hypothèques. Un surcroit de travail oblige à embaucher un scribe, Bartleby. Il est jeune, beau et efficace mais semble ne vouloir rien faire d’autre que de la copie et donne comme excuse pour refuser tout autre travail toujours la même explication : « Je préfèrerais ne pas… ». Le notaire ne sait comment se défaire de son scribe qui vit dans l’étude, alors il déménage et l’on arrête Bartleby.

Vous avouerez que raconté comme cela l’intérêt de l’histoire semble minime. Munuera donne avec ceux qui commentent le récit du notaire une dimension sociale et particulière (regardez bien le dessin). Il offre une vision particulière de la ville et l’oppose à celle de Bartleby de dos devant le mur ou devant nous (exceptionnelle page 50). En donnant au scribe un visage un peu androgyne bien distinct de celui presque caricatural des autres protagonistes il en fait une sorte de modèle d’indifférence ou de liberté.

Vous pouvez je pense vous dispenser de lire les deux textes qui encadrent les dessins et dont seul celui de Philippe Delerm en avant-propos présente un peu d’intérêt.

Lisez, laissez reposer et reprenez votre lecture… pour mieux savourer.

Bartleby, le scribe
Auteur : José-Luis Munuera
Editeur : Dargaud

www.dargaud.com

Bartleby, le scribe
5.0Note Finale

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