L’illustration de couverture peut intriguer et certains pourront la trouver éloignée du texte, l’image est curieuse pourtant elle semble au fil de la lecture bien en accord avec ce premier roman dont elle suggère beaucoup.

Valentina a douze ans, elle vit avec sa grand-mère et sa mère, le père travaille et voyage, ne revenant qu’épisodiquement. Elles habitent ce que les gens du village appellent « la maison aveugle ». On les dit sorcières. Et une nuit le sang coule entre les jambes de Valentina, ce qu’elle décide immédiatement de cacher. Mais une fente du mur dans sa chambre saigne comme elle. Et Valentina s’évertue à cacher ce saignement. Avec ses amis, Ilaria et Marco, la jeune fille va découvrir la sensualité. Dans le même temps, la maison subit une invasion de grenouilles, de moustiques, un orage de grêle, une invasion de sauterelles noires et le troupeau de moutons géré par la grand-mère est décimé par la maladie de la langue bleue.

Bien sûr, le lien entre les éléments est implicite et il ne sert à rien de le dénoncer. L’important c’est que cette prise de possession du monde est racontée par Valentina elle-même et c’est subtil. Car elle ne se contente pas de cette intégration au monde par les sens, elle tâche d’analyser ce qu’elle ressent et découvre.

Si l’on devait encore chercher une différence entre les manières féminine et masculine d’appréhender le monde, peut-être pourrions-nous la trouver dans cette façon d’analyser le ressenti chez les unes et une façon de se contenter de la jouissance chez les autres. En tout cas, cette lecture m’a rappelé ma lecture d’une certaine Colette – maman de Claudine. Je ne pense pas que vous serez déçus.

Bonne lecture d’un après-midi au chaud.

L’empire de la poussière
Auteure : Francesca Manfredi
Editeur : 10/18

www.10-18.fr

L'empire de la poussière
5.0Note Finale

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