Avec pour mon goût une illustration de couverture réussie.

L’homme au hachoir a bien tranché la main du détective privé Kline, mais ce dernier a cautérisé la plaie avec ce même hachoir et tué le criminel d’une balle dans l’œil. Il a depuis un peu de mal à se réinsérer et voilà que deux individus (Gous et Ramse) ayant subi des mutilations volontaires lui proposent de mener une enquête dans leur communauté. Devant le refus obstiné de Kline, ils le kidnappent et le conduisent au domaine de leur confrérie. Kline est l’objet d’une certaine admiration pour s’être cautérisé seul. Et la confrérie est très hiérarchisée, au sommet Brochert qui veut une enquête sur la mort du chef précédent : Aline. Kline va tout mettre en œuvre pour fuir les lieux et dehors sera récupéré par la police et un certain Frank qui enquête. Avant de se retrouver dans une autre confrérie de mutilés dissidente de la première où tous se nomment Paul.

Vous avez suivi ? Attention ce n’est pas aussi simple qu’il y paraît. Pourquoi ? Parce que les mutilations servent de marches vers le pouvoir, parce que les personnages sont plus ambigus – pervers ? – qu’il y paraît, parce que Kline est très singulier. On notera peut-être que la violence, le sang et la souffrance relèvent plus de l’abstraction que de la réalité parce que ledit Kline passe héroïquement outre comme lors de sa première mutilation. Et l’on appréciera une fort belle séance de striptease.

Conseil de lecture : évitez de lire ce roman dans les transports en commun pour ne pas inquiéter vos semblables.

Citation : à propos des gardes de la secte qui ont pour caractéristique d’avoir un œil en moins, Gous qui fait les présentations informe : « Disons simplement que les gardes chantent plutôt dans les aigus que dans les graves. ».

Bonne lecture.

La confrérie des mutilés
Auteur : Brian Evenson
Editeur : Rivages

www.payot-rivages.net

La confrérie des mutilés
4.0Note Finale

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