
Avec une préface de Douglas Fairbanks qui endosse la paternité de l’œuvre. La présentation d’Olivier Philipponnat restitue l’histoire à son véritable auteur qui contribua à l’écriture du très réussi film de Raoul Walsh où le voleur est Douglas. Avant d’en parler, deux remarques, ‘Le Figaro’ présente en 1927 un mois après la première édition en français ce récit dans une traduction de Louis Postif et Léon Bellanger (le premier est traducteur d’Agatha Christie, le second a publié un recueil de contes orientaux)… et l’on trouve par exemple ‘le Koran’ et ‘le ramazan’ et d’autres lourdeurs qui gâchent un peu le plaisir de lecture.
C’est passionnant et par endroit le lecteur est suspendu aux aventures racontées comme aux paroles d’un conteur. Ahmed est un voleur intelligent qui semble autant s’embarrasser de pratiquer avec art que de son butin. Et il tombe amoureux de Zobéide, la fille du calife. Elle doit être mariée et doit choisir entre trois prétendants de haut rang… plus Ahmed. Et pour les départager il est décidé qu’ils doivent revenir cinq mois plus tard avec un objet des plus utiles. Vous lirez la suite avec plaisir, puisque on y trouve de nombreuses péripéties, une certaine réflexion sur le pouvoir, des références aux contes orientaux et l’évolution du personnage éponyme.
J’ai eu du mal (trop de biens nuit) à choisir la citation qui suit : « Car, dit la chronique, qu’est l’amour, sinon de l’imagination ? Est-ce que nous ne nous figurons pas toujours le corps et l’âme de l’être aimé comme les plus beaux de la terre ? ».
Bonne lecture dynamique de transport en commun.
Le voleur de Bagdad
Auteur : Achmed Abdullah
Editeur : Archipoche
Collection : Le domaine
www.lisez.com/editeurs/archipoche
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