On s’arrêtera un instant sur les pages de garde pour y regarder un portrait en creux de l’héroïne : gant blanc et loup, flacon de crème (de soin ?), deux sticks – l’un pour signaler l’origine (Johannesburg), l’autre pour traduire une préoccupation écologique – et une photo de ‘petit’ groupe, enfin le lieu (Paris), la ‘famille’ (un frère ainé : Natt) et un diminutif, Cassie. Pardon, j’oubliais, tout en haut de la page de droite, une paire de lunettes. De quoi confirmer la quatrième de couverture. On notera que le frère et la sœur sont orphelins et qu’ils vivent de cambriolage à la demande. Rare, non ? Une héroïne hors-la-loi. À double vie au moins (un peu comme Lady Bug à laquelle elle m’a fait penser). Le jour collégienne défenseuse des ‘opprimés’ et la nuit cambrioleuse acrobate utilisant aussi et comme de jour ses talents d’informaticienne : une héroïne moderne et dans ses deux vies luttant pour sauver la planète. Une jeune fille sympathique imaginée pour faire rêver les lectrices. Voilà pour l’aspect scénario, vous lirez l’histoire. Côté dessin on notera la qualité des gros plans pour regretter une certaine raideur dans les plans lointains et surtout des sautes d’échelles de proportions dans certaines suites de cases (dans la première page par exemple). Mais l’ensemble est plaisant à regarder et le rythme comme l’alternance des séquences sont bons.
Vous avez noté, j’ai parlé plus haut des lectrices, cela ne veut pas dire que les lecteurs n’ont pas ‘droit’ de lire Cassiopée, bien au contraire c’est pour les piquer au vif et au moins réveiller leur curiosité. Parce qu’en fait Cassiopée n’est pas un ‘garçon manqué’, c’est ‘juste’ un individu qui ne vit pas que pour lui.
Bonne lecture.
Cassiopée, tome 1 : Collège, cabrioles et cambriole
Scénario : Amélie Sarn
Dessin : Luisa Russo
Editeur : Dupuis
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