
Avec en sous-titre : Marie d’Agoult et Franz Liszt, et une illustration de couverture où figurent des gens dont on aurait aimé connaître les noms et que l’on imagine personnages de ce que l’on va lire.
Au lieu de nous raconter banalement les amours de ces deux figures du 19ème siècle, l’auteure nous livre une suite où alternent les commentaires de Marie et Franz sur ce qu’ils vivent ensemble et séparément. Marie, roturière richement mariée, s’éprend follement du jeune et talentueux pianiste Franz, bientôt adulé dans toute l’Europe. Ils fuguent et elle ne demandera jamais le divorce. Assez subtilement, ces commentaires distillent les portraits, une certaine ‘vérité’ sur les deux amants. Celle qui tenait un des meilleurs salons parisiens et fréquentait les intellectuels du moment se retrouve ‘déchue’ et honnie. Celui qui débutait poursuit son ascension jusqu’à la gloire. Et je crois qu’en dehors du simple énoncé des faits (le couple illégitime a trois enfants portant légalement le nom du père, dont Cosima l’aînée, divorcée, épousera un certain Richard Wagner et créera le festival de Bayreuth) on sent que l’auteure prend parti. Ce que l’on se gardera de lui reprocher, au moins au regard du titre mais surtout en pensant à la condition des femmes de l’époque et en lisant attentivement ce que Marie dit de George (Sand).
Citation longue (c’est Marie qui ‘parle’) : « Un départ définitif, une fuite, un vertige. Officiellement je rejoins ma mère pour quelques semaines en Suisse, en réalité je vais pour toujours lier ma vie à celle de Franz Liszt. Il a huit ans de moins que moi, c’est un pianiste de génie, il est beau, il m’aime. ».
Bonne lecture de rentrée…
Un rêve d’amour
Auteure : Catherine Hermary-Vieille
Editeur : Editions Intervalles
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