Nintendo a peut-être trouvé sa poule aux œufs d’or. Après les remasters de Donkey Kong Country : Tropical Freeze ou encore des Mario 3D (sauf Mario Galaxy 2, toujours et encore), les voilà nous proposant un des opus les plus controversés d’une de leur plus fameuse série, The Legend of Zelda : Skyward Sword.


Le jeu s’ouvre sur Link en plein cauchemar qui se réveille du coup dans sa chambre de l’école des chevaliers de Célesbourg, une petite bourgade que vous retrouverez à de nombreuses occasions. Bien entendu, aujourd’hui n’est pas un jour ordinaire, il s’agit du grand jour de la chevauchée céleste, course à dos de Célestrier (un gros oiseau à gros bec) faisant office d’examen de l’école des chevaliers. Vous y rencontrerez assez rapidement Zelda, qui se montrera plus entreprenante qu’à son habitude. On se rend tout de suite compte qu’il y a déjà une histoire claire entre Zelda et le héros, chose plutôt rare dans les Zelda. Bien entendu, les choses ne se passeront pas comme prévu et la princesse disparaîtra assez rapidement en plein ciel, ce qui poussera notre héros à partir à sa recherche.

Comme vous le savez peut-être déjà (ou que vous l’avez deviné), le jeu est séparé clairement en 2 mondes : le monde terrestre où vous trouverez de grands espaces ainsi que les fameux donjons, cœur des Zelda, et l’espace aérien, formés de quelques îles flottantes ça et là (et dont fait partie Célesbourg). Malheureusement, si la promesse de voyage à dos de Célestrier dans un magnifique ciel peut à première vue faire envie, il ne se passe pas grand-chose dans le grand azur et votre temps dans le ciel sera la plupart du temps dévoué à aller du point A au point B dans un espace relativement restreint. Bon, c’est sympa quand même, mais comparé à Windwaker avec sa mer remplie d’aventures, on se sent un peu seul dans le ciel.

Ce jeu, tu vois, c’est un peu comme un Diesel

Heureusement qu’il y a les phases terrestres qui sont au centre du jeu et qui contiennent toutes les parties intéressantes. En effet, Zelda oblige, vous trouverez les habituels donjons et autres environnements plus ou moins ouvert. Chose bizarre durant la première dizaine d’heures, on se rend compte que le level design est un peu fouilli et pas très clair avec beaucoup d’aller-retour, ce qui est un peu décevant de la part de la licence qui est plutôt connue pour son level design exemplaire. Alors oui, il y a de nouveaux objets dont un scarabée télécommandé bien sympathique et ça n’en fait pas un jeu mauvais, juste moins agréable que ce à quoi on attend d’un Zelda. Arrivé à environ un tiers du jeu, tout change. Afin de pouvoir sauver la belle Zelda, il va vous falloir prouver votre valeur en passant des épreuves qui se passeront dans des endroits déjà visités. Alors oui, dit comme ça, c’est pas fou fou, mais on se rend compte alors que le design level pas top était en fait prévu exactement pour cette deuxième partie de jeu et tout devient clair !

Vous aurez entre autres accès aux Psysalis, des épreuves super dures qui se passent dans un monde parallèle où vous devrez récupérer 15 orbes à travers une zone. Jusque-là, rien de bien compliqué, me direz-vous. Oui, mais vous serez poursuivi par des gardiens et s’ils vous touchent, vous devrez recommencer depuis le début et cela sans aucune arme, ni objets ! Heureusement, à chaque orbe attrapée, les Gardiens arrêteront de vous suivre durant quelques dizaines de secondes. Et ce n’est là qu’un des exemples que je peux vous donner sans vous gâcher le plaisir de la découverte. Mais ne vous faites pas de soucis, si le jeu est un peu lent au démarrage, on retrouve par la suite vraiment ce que l’on attend d’un Zelda avec de super moments de jeu à la clef.

Bouah, vraiment, il faut faire du sport pour pouvoir jouer au jeu ?

Au niveau des combats, 2 options : soit utiliser le motion control avec les joycons détachés de la console, soit utiliser le stick analogique droit (oui oui, vous avez bien lu) en mode nomade. Le jeu ayant été développé premièrement pour la Wii, les ennemis (et autres puzzles où il vous faudra fendre des planches, toiles d’araignées et autres obstacles) devront être occis d’une manière bien précise (par exemple en assénant un coup de bas en haut, vertical ou encore en diagonale). Si cela marche relativement bien avec les joycons détachés en mimant le geste que le héros doit faire, c’est un peu plus compliqué en essayant de faire le même mouvement avec le stick de droit de manière précise en mode nomade. Rien de bien énervant, mais on manque un poil de précision. Rajoutez à cela que le contrôle de la caméra (qui a été ajoutée sur le remaster) est effectué avec le même stick analogique droit (en appuyant sur la gâchette gauche en mode nomade) et vous vous rendrez vite compte que tout est plus simple en utilisant le motion control.

Chose intéressante (et qui a heureusement perduré pour Breath of the Wild), cet opus voit l’apparition de la jauge d’endurance pour les escalades et autre sprint du héros. Autre petite nouveauté du jeu, un petit robot vivant dans votre épée, Fay, vous accompagnera lors de vos pérégrinations et vous parlera à diverses occasions pour vous aider ou vous faire part de ses pensées sur la trame du jeu (penser ici à Navi ou encore Midna). Si cette dernière semblait être très (trop ?) bavarde sur le jeu original, les développeurs ont un poil baissé le nombre de ses interactions pour la rendre moins loquace, ce qui n’est pas pour déplaire. Fay, en plus de ses interactions avec vous vous offrira un nouveau pouvoir : le pouvoir de détection qui vous permettra de définir quel élément/objet (par exemple des cœurs) vous souhaitez trouver. En passant en vue à la première personne, lorsque vous serez dans la bonne direction de l’objet recherché, la cible clignotera alors en vert, vous indiquant que l’objet est dans la direction indiquée.

Comme d’habitude, Link aura à sa disposition une pléthore d’objets tels qu’un fouet, un grappin ou un lance pierre qui seront tous améliorable en allant voir un marchand à Célesbourg. Il vous faudra ici lui ramener des objets trouvés à gauche, à droite sur des monstres ou dans des coffres afin qu’il puisse rendre vos outils plus efficaces. En plus de cette recherche d’objets, le jeu présente plein d’autres activités secondaires (recherches de coffres spéciaux ne pouvant apparaître dans le monde céleste que quand on touche un objet dans le monde terrestre), aider les habitants ou encore essayer d’améliorer Link au maximum, ce qui permet de prolonger la durée de vie du jeu qui est déjà bien longue (comptez environ 30h en ligne droite).

Au final, ce qu’il faut retenir de The Legend of Zelda : Skyward Sword, c’est que c’est un jeu qui prend vraiment son temps avant de décoller. C’est dommage qu’il faille compter jouer environ un tiers du jeu avec un level design assez moyen avant que ça démarre vraiment. Pas que le jeu soit mauvais, mais plutôt moyen en fait durant cette première partie. Finalement, ce dont je retiens en final, c’est l’évolution d’un personnage secondaire qui est vraiment mature durant le long du jeu. Ce personnage est Hergo, un camarade de l’école des chevaliers de Link qui éprouve aussi des sentiments pour Zelda. Voyant que Link a les faveurs de Zelda, il va dans un premier temps mettre des bâtons dans les roues du héros, puis au fur et à mesure du jeu, il se rend compte que la meilleure chose à faire est d’aider Link et de mettre leur différents de côté.

Ah, et avant que j’oublie, Skyward Sword est le premier Zelda qui profite d’une orchestration symphonique, et franchement, ça claque !

Les plus :

  • Les donjons, digne de la franchise, super bien pensés
  • Une histoire touchante avec une des meilleures évolutions de personnage vue dans un Zelda
  • Une bande-son symphonique magnifique

Les moins :

  • Une aventure qui prend du temps à commencer
  • Une maniabilité nomade pas facile à prendre en main


Éditeur : Nintendo
Développeur : Nintendo, Monolith Soft
Support : Wii, WiiU et Nintendo Switch
Date de sortie : 18 novembre 2011 (Wii), 16 juillet 2021 (Switch)

Genre : Aventure

The Legend of Zelda: Skyward Sword HD
4.0Note Finale

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