Structura Maxima

Structura Maxima

L’information est discrète mais elle est bien là : « Une première édition de Structura Maxima a paru aux éditions Flammarion en 2003 ». En revanche vous ne trouverez pas la mention indiquant que cette nouvelle édition est celle d’une version peaufinée, corrigée. Si par hasard vous disposez de la première version, prenez la peine de confronter.

Avant de parler du résultat de cette confrontation, il me faut dire un mot sur ce qui me semble être symptomatique – je vous laisserai tirer vos conclusions. En quatrième de couverture de l’édition 2003 il était signalé que ce roman rendait « hommage au « Futurisme » italien » et se situait entre « le baroque des films de Caro et Jeunet et la fureur poétique de Miyazaki ». Dans l’édition 2015, le « Futurisme » et le baroque cinématographique ont disparu sans que le livre perde l’essentiel de ses composantes…

Bon ! La confrontation est bien sûr à l’avantage de la nouvelle version qui s’avère – à mon avis – plus légère et plus souple, moins ampoulée sans rien perdre de ce qui fait la force d’Olivier Paquet : un réalisme poétique.

Dans une ville sous « globe » cohabitent les tenants de la Vapeur et les gardiens des poutrelles. Les premiers, maîtres de la géothermie, alimentent la cité en chaleur et énergie et fonctionnent selon des rituels bien précis… Les seconds sont, depuis le début de la vie « sous globe », chargés de veiller à deux choses : le maintien en état de la structure protectrice et surtout le maintien en position « fermée » de la porte qui ouvre vers l’extérieur. On imagine que le temps a figé les structures, les rapports entre « fonctions » et les gens au point de les rendre susceptibles quant au respect de leurs prérogatives. C’est ainsi que va naître un conflit de générations – les jeunes ne veulent pas suivre la tradition – qui entrainera un conflit plus général… Le réalisme poétique de Paquet se traduit pour moi par la subtilité avec laquelle il décrit l’ambiguïté – inhérente aux humains – de ses personnages. On notera qu’ils ont toujours une ou deux failles qui les rendent humains, attachants. La fin de l’histoire ne devrait pas surprendre et l’intérêt de toute l’histoire se situe alors dans la façon de faire naître et de résoudre les conflits.

A lire d’une traite…

Structura Maxima
Auteur : Olivier Paquet
Editeur : L’Atalante

www.l-atalante.com

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