Regardez bien l’illustration de couverture il y a un bateau en haut de l’image. Et puis allez lire la note de l’auteure qui se trouve à la fin, lisez-la en guise d’introduction sans vous y attarder. Et rappelez-vous les quatre phrases de présentation en quatrième de couverture. Et enfin entrez dans le roman pour au bout de quelques pages déjà vous sentir hors du temps – le passage où un personnage constate que sa montre est arrêtée est passionnant – et un peu intrus, un peu voyeur.

Nous sommes dans une expédition de trois hommes dont un cartographie une partie du pôle Sud. Un monde de neige, de glace et de blizzard… Un monde où sous la tente on ne retire que la première couche de ses vêtements. Un monde où les chiens tirent les traineaux. Mais ce n’est ni la toundra ni le Yukon. Et l’auteure nous raconte deux histoires, d’une part celle du monde que nous connaissons avec ses découvreurs, ses aventuriers et l’organisation stricte et rationnelle de ce qui doit être emporté et comment et, d’autre part, celle des rapports entre des hommes et leurs chiens puis de ce ‘couple’-fusionnel avec le monde naturel où ils se déplacent. Si les hommes ont des états d’âme et les chiens de l’instinct et des ‘sentiments’, la nature (neige, brouillard, vent, glace) n’a rien de tout cela, elle ne pense pas. Elle vit au rythme des nuages cachant ou non le soleil, au gré des vents porteurs du froid que l’humain subit. C’est violent et ‘raconté’ avec des images violentes… Le titre vous donne une idée de ce qu’il advient des trois hommes qui eux ne cessent jamais ou presque de penser, de rêver, d’espérer, d’être humains. C’est là je pense que l’on peut comprendre la part admirative à leur égard. Ce ne sont pas des héros au sens Indianatique, ils sont héroïques en ce sens qu’ils ne perdent jamais leur humanité. Chez eux le refus de se perdre ne s’exprime pas au service d’une idéologie, il semble inhérent à l’homme.

Vous ne serez pas surpris de ne pas avoir de citation. Les phrases auxquelles j’avais pensé, tirées de leur contexte auraient perdu leur force poétique, leur pouvoir.

Bonne lecture.

PS : Je vous ai déjà parlé de Justine Niogret ici https://www.daily-passions.com/le-syndrome-du-varan

Quand on eut mangé le dernier chien
Auteure : Justine Niogret
Editeur : Au diable vauvert

www.audiable.com

Quand on eut mangé le dernier chien
5.0Note Finale

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