Une belle illustration de couverture qui n’est pas sans rappeler les Nabis contemporains du musicien Érik Satie… Vous vous demandez sans doute pourquoi je vous parle de musique et de peinture alors qu’il s’agit de littérature. La réponse me semble évidente… Allez regarder un tableau de Nabis et surtout commencez votre lecture en écoutant du Satie. Vous comprendrez. (Vous avez noté que le titre est au singulier alors qu’il y a plusieurs textes courts en prose.)

Cela m’a donné l’impression d’une kermesse (genre petit marché de Noël ou fête scolaire de fin d’année) où chaque texte fait comme un stand : on s’y arrête le temps nécessaire et l’on flâne ainsi de texte en stand jusqu’au clou de la fête, ici : Tobold. Ce qui le précède nous a préparé à sa lecture. Plus rien ne nous déconcerte dans le style de Walser. Nous comprenons le fonctionnement de ses répétitions, de ce qui nous semble changement de ton, intrusion du personnage ou du « récitant ». Et quand il écrit par exemple : « Si à présent, nous soulevons la question un peu inquiétante…  » nous faisons partie de ce nous. Et ce qu’il nous dit du monde et des gens nous semble vrai. Exactement comme la musique de Satie est dans notre oreille.

Faites-vous plaisir, entrez dans le petit monde de Walser, adoptez-le, il vous fera voir le vôtre d’une autre façon.

A déguster dans les transports en commun.

Bonne lecture.

Petite prose
Auteur : Robert Walser
Editeur : Zoé

www.editionszoe.ch

Petite prose
5.0Note Finale

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